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Après les pharmaciens propriétaires, c’est au tour des pharmaciens des établissements de santé de goûter à la médecine de Gaétan Barrette en vue du retour à l’équilibre budgétaire des finances publiques. L’APES est consternée.

La RAMQ a dévoilé les codes justificatifs qui devront accompagner, à compter du 24 avril, la mention «Ne pas substituer» sur les ordonnances des assurés du régime public d’assurance médicaments pour un remboursement sans excédent des médicaments innovateurs.

«Ce qui est dit dans les médias par les temps qui courent nous apparaît assez simpliste, remarque Manon Lambert, directrice générale de l'OPQ. En réalité, c’est pas mal plus compliqué que ce que les assureurs et les journalistes veulent faire croire. »

Le député péquiste Nicolas Marceau a déposé le 18 février à l’Assemblée nationale trois pétitions citoyennes en guise d’appui aux pharmaciens propriétaires.

Les étudiants en pharmacie craignent que certains pharmaciens propriétaires cessent de les recevoir en stage si le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Gaétan Barrette, réduit leurs honoraires, notamment ceux pour les piluliers.

La RAMQ a constaté que certaines pharmacies facturent doublement leurs services pharmaceutiques destinés aux accidentés de la route, soit au régime public d’assurance automobile et au régime public d’assurance médicaments.

Les assureurs privés veulent profiter du projet de loi 28 pour réduire les honoraires qu’ils paient aux pharmaciens propriétaires et les ramener au même niveau que ceux que leur verse le système public. Cet écart serait de 17 %. En outre, ils réclament le droit, comme le fait l’État, de pouvoir rembourser le médicament le moins cher.

L’objectif que se donne le gouvernement d’atteindre l’équilibre budgétaire risque de se traduire par un appauvrissement des professionnelles en soins, craint le syndicat.