Moins de 1% des Canadiens auraient contracté le SRAS-CoV-2

La Société canadienne du sang et le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 du Canada ont publié les résultats initiaux issus de l'analyse des 10 000 premiers échantillons évalués pour détecter la présence d’anticorps contre la maladie. Or, moins de 1 % d'entre eux comportaient des anticorps.Ces résultats sont les premiers d’une étude plus large, menée par la Société canadienne du sang dans 9 provinces, visant à évaluer la présence d’anticorps contre le SRAS-CoV-2. Au total, 37 800 échantillons de sang ont été prélevés en mai et juin 2020. Par ailleurs, Héma-Québec rendra bientôt disponibles les résultats pour le Québec, la province canadienne la plus touchée par la pandémie ce qui pourrait changer la donne.Lorsque le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 a été crée en avril dernier, la recherche s’est concentrée sur le réseau canadien d’approvisionnement en sang avec l’aide de la Société canadienne du sang et d’Héma-Québec. «Il est crucial de brosser rapidement le portrait du degré d'immunité dans la population pour orienter les mesures de santé publique, indique le Dr Marc Germain, vice-président aux affaires médicales et à l'innovation à Héma-Québec. Nous sommes impatients d'annoncer prochainement les résultats de la première étude sur la présence d'anticorps contre le SRAS-CoV-2 chez les donneurs de sang du Québec. »Éviter la propagationCes résultats publiés jeudi surviennent alors que le pays connait une hausse de cas de la maladie depuis le début du déconfinement. « Ce qui est clair, c'est que seul un petit pourcentage d'adultes canadiens ont contracté le SRAS-CoV-2, indique Catherine Hankins, la coprésidente du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19. Nous sommes encore majoritairement vulnérables à l'infection. Il faut accélérer le dépistage et la recherche des contacts partout au pays pour briser rapidement les chaînes de transmission et éviter que la propagation s'emballe. »Selon David Naylor, coprésident du Groupe le temps n’est pas au relâchement. « Ces données suggèrent qu'il y a plusieurs cas d'infection non détectés pour chaque cas confirmé au moyen d'un prélèvement ou d'un test basé sur l'ARN. Cela démontre le bien-fondé des directives de santé publique : porter un masque dans les lieux publics intérieurs, se laver souvent les mains et respecter l'éloignement physique avec les gens qui ne font pas partie de notre "cercle social" COVID-19. »

Moins de 1% des Canadiens auraient contracté le SRAS-CoV-2

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