Meurtre de l’infirmière auxiliaire Cathy Morin: un deuil pénible pour ses collègues de l’Hôpital du Saint-Sacrement

Une semaine après l’assassinat de l’infirmière auxiliaire Cathy Morin, ses anciennes collègues de l’Hôpital du Saint-Sacrement de Québec étaient toujours aussi choquées qu’attristées de la fin tragique et violente de leur consœur.Un autre cas de violence conjugale qui s’est terminé par le meurtre d’une femme, à cause d'un mari qui n’acceptait pas la rupture et avait été remis en liberté par un tribunal, déplorait une infirmière du CHA. «C’est révoltant et tellement pénible à vivre.»L’infirmière auxiliaire Cathy Morin avait travaillé dans plusieurs départements de l’hôpital. Des séances de soutien psychologique ont été offertes aux membres du personnel de Saint-Sacrement.Meurtre au premier degréCathy Morin a été tuée à l’arme blanche dans son logement de Québec par son ancien conjoint, Roland Lafleur, 40 ans. Le couple était marié depuis 12 ans, mais ne vivait plus ensemble depuis plusieurs mois.Roland Lafleur a été formellement accusé de meurtre au premier degré, deux jours après son arrestation. Il devra aussi répondre à trois accusations de bris d’engagement. Lors de sa comparution, il portait une jaquette d’hôpital. Il aurait tenté de s’enlever la vie après avoir pris celle de son ex-femme ou se serait blessé lors du meurtre. Il s’était donc rendu à l’urgence du CHUL pour y faire soigner des blessures au cou et au thorax. C’est à cet endroit que les policiers l’ont arrêté.Fait à souligner, il a comparu devant la juge Hélène Bouillon, qui avait accepté de le remettre en liberté sous condition en juin dernier. Cette fois, il a été gardé en détention.Roland Lafleur avait déjà proféré des menaces de mort à l’encontre de son ex-conjointe au printemps dernier, ce qui avait amené la mère de leurs deux enfants à porter plainte auprès des policiers de Québec.L’homme avait été arrêté et remis en liberté le jour même. Il devait néanmoins s’abstenir d’entrer en communication avec son ancienne conjointe, sa sœur et la fille de cette dernière, de suivre, d’épier et de harceler Cathy Morin et sa sœur, et devait prendre rendez-vous dans un CLSC pour faire évaluer son état de santé psychologique. Un retour en cour était prévu le 25 septembre prochain pour la suite des procédures.Même si son ancien conjoint était sous le coup d’une ordonnance du tribunal, Cathy Morin ne se sentait pas en sécurité. Harcelée, craignant pour sa vie, elle aurait séjourné un mois dans une maison pour femmes violentées l’été dernier.Le bonheur retrouvéSa situation semblait toutefois s’être améliorée. La veille de sa mort, Cathy Morin avait ainsi écrit sur sa page Facebook: «Enfin, après une année de merde, enfin je peux respirer le bonheur, je suis amoureuse à nouveau.»Ses funérailles ont été célébrées dans son village natal de Mont-Carmel, dans la région de Kamouraska, le 23 août.

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