Médecins spécialistes en France: Le paiement à l’acte restera au cœur de la rémunération

Le directeur général de l’assurance maladie française estime que le paiement à l’acte restera au cœur de la rémunération des médecins spécialistes.Invité récemment à des états généraux sur la médecine de spécialité en France, Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (CNAM), a voulu se montrer rassurant sur les modes de rémunération des médecins spécialistes. Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (CNAM)« J’ai entendu que certains craignaient la fin du paiement à l’acte, a-t-il déclaré. Il ne faut pas jouer à se faire peur. Je ne crois pas du tout à la fin du paiement à l’acte en France. Il est et restera le cœur de votre rémunération. Je pense qu’il est important de se le redire. »Comme au Québec, la rémunération des médecins français et les moyens de l’octroyer font l’objet de vifs débats de société.« Il y a un sujet de destruction d’actes et de hiérarchisation, auquel on n’a jamais voulu s’atteler et qui peut susciter des craintes chez les uns et les autres, a mis en contexte le directeur général du CNAM lors des états généraux. Nous allons commencer par les familles d’actes dans lesquelles il y a clairement un décalage. » Le gouvernement français se donne cinq ans pour accomplir cette tâche.La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a notamment l’intention de diversifier les modes de rémunération des médecins français au cours des prochaines années en mettant en place davantage de forfaits en lien avec le suivi des patients, la séquence de soins et certains objectifs, à titre d’exemples.Dans les milieux urbains français, la création en 2016 des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) suscite également des questionnements chez les médecins spécialistes.Ces structures visent à faciliter la coordination des soins ambulatoires au bénéfice des patients et à améliorer les conditions d’exercice des professionnels de la santé. La présence de certains médecins spécialistes est considérée comme essentielle à leur développement, mais cette intégration ne se passe pas au rythme souhaité, notamment à cause des modes de rémunération rattachés à cette présence.« Ce sont beaucoup de généralistes qui y vont, constate Nicolas Revel. Je dois dire qu’il n’y a pas autant de spécialités que je l’espérais. »

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