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Le mot du Collège québécois des médecins de famille

On le savait depuis quelques mois. Les chiffres le confirment désormais; les données sur l’inscription de nouveaux patients et l’assiduité à un médecin de famille ne sont pas très encourageantes.

«La lecture des multiples articles publiés jusqu'à maintenant par ProfessionSanté.ca sur la situation des médecins retraités et les réponses du docteur Robert, nous laissent sur le sentiment profond que le Collège des Médecins du Québec se sent dans une position très inconfortable face à la décision d'abolir la classe de cotisation de médecin retraité pour la remplacer par celle de médecin inactif.» Pour preuve, les arguments avancés par le Dr Yves Robert.

L’augmentation de la rémunération des médecins québécois est démesurée et plombe le système de santé. C’est ce que l'on peut lire dans une note de l'IRIS qui indique qu'entre 2007 et 2014, les médecins ont ajouté 111 196 $ à leur rémunération, comparativement à 6 661 $ pour les autres travailleurs québécois.

Depuis très longtemps, notre formation nous pousse vers les actes cognitifs, les services à la personne. À l’opposé, le modèle d’affaires actuel, la structure commerciale des pharmacies avec leurs grossistes, leurs bannières, leurs circulaires et les dépanneurs qui se sont installés dans l’avant des commerces, nous poussent vers une logique de marge de profit sur la distribution. Dans cette optique, il est clair que la vraie pratique pharmaceutique, la consultation, ne peut se développer...

Aujourd’hui, 48 % des médecins québécois exercent leur profession en société. Comme ils ont réalisé d’importants gains salariaux ces dernières années, plusieurs politiciens et autres chroniqueurs voudraient que le droit de s’incorporer leur soit maintenant enlevé et que l’argent récupéré soit investi dans le système de santé. Le gouvernement pourrait-il céder aux pressions et leur ôter ce droit?

Santé Canada souhaite que la diacétylmorphine, appelée «héroïne de qualité pharmaceutique», soit accessible via son Programme d’accès spécial pour traiter une dépendance chronique et récurrente aux opiacés.

À la façon dont le gouvernement agit actuellement avec les urgentologues, le Québec se dirige peut-être vers une nouvelle crise dans les urgences d’ici un an à peine, craint le président de l’Association des médecins d’urgence du Québec (AMUQ), le Dr Bernard Mathieu. Moins pessimiste, la présidente de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec (ASMUQ), la Dre Élyse Berger Pelletier, se dit néanmoins inquiète.