Maladies cardiovasculaires: la PPC réduirait les complications récurrentes

Un traitement de pression positive continue (PPC, communément appelé CPAP) réduit le risque de complications récurrentes découlant de maladies cardiovasculaires, à condition que les patients utilisent correctement les appareils, révèle une nouvelle méta-analyse. La PPC est couramment prescrite aux patients souffrant d'apnée obstructive du sommeil (AOS) et il a été démontré qu'elle améliorait non seulement le sommeil, mais qu'elle réduisait la pression artérielle chez les patients hypertendus souffrant d'AOS dans un cadre de prévention primaire des maladies cardiovasculaires. Les effets de la PPC sur la prévention secondaire des maladies cardiovasculaires ne sont cependant pas bien connus. Une revue systématique et une méta-analyse sur ce rôle de la PPC en prévention secondaire ont été publiées dans le JAMA. La nouvelle analyse repose sur trois essais cliniques randomisés réalisés auprès de 4186 patients. Pour être inclus dans les échantillons, les patients devaient souffrir d'un syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) léger à modéré et devaient utiliser la PPC depuis plus de six mois. Les participants devaient aussi souffrir d’une maladie cardiovasculaire établie. L'âge moyen des participants était compris entre 60 et 66 ans. Ils étaient principalement des hommes (81% à 84% d'entre eux). Le suivi moyen était compris entre 34 et 52 mois. Les patients ayant bénéficié d'une PPC étaient au nombre de 2097, contre 2089 pour ceux qui n'en avaient pas bénéficié. Au total, 691 (16,5%) événements cardiaques ou cardiovasculaires majeurs ont été observés dans l'ensemble des études. Parmi ceux-ci, 349 sont survenus dans le groupe avec PPC et 342 dans le groupe sans PPC, ce qui constitue une différence non significative. Cependant, des analyses plus poussées ont révélé certaines différences entre les deux groupes. L'évaluation de l'observance au traitement de PPC au fil du temps a révélé que celle-ci chutait de manière significative au cours des 12 premiers mois et qu'elle ne reprenait pas par la suite. Une bonne observance a été définie comme l'utilisation d'un appareil de PPC pendant quatre heures ou plus par jour. La durée d'utilisation des appareils par les patients a été mesurée à l'aide des horloges internes des machines et compilées par la suite dans des bases de données. Seuls 38,5% des patients traités par PPC présentaient une bonne observance. Au fil du temps, le risque que survienne un événement cardiovasulaire chez ces patients a diminué. «Les résultats de cette analyse suggèrent qu'une bonne observance du traitement de PPC est associée à une diminution significative du risque de récidive cardiovasculaire», souligne les auteurs de la méta-analyse.

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