Les médecins réunis à Yellowknife assurent un soutien massif à leurs collègues de l’Ontario

La décision est quasi-unanime. 96% des délégués qui assistaient à la 145e assemblée annuelle de l'AMC ont jugé que l’Association devait soutenir toute association médicale provinciale ou territoriale (AMPT) qui entreprend une contestation judiciaire, dans le cas où son gouvernement refuse de participer équitablement aux négociations.Au cours des débats qui ont précédé ce vote, des représentants de toutes les associations médicales provinciales se sont succédés au micro pour affirmer le soutien de leur association à l'Association médicale de l'Ontario (AMO).Cette dernière s'est lancée dans une contestation judiciaire après la décision unilatérale du gouvernement provincial de l'Ontario de réduire les honoraires des médecins de la province de 340 millions $.Plusieurs présidents d'AMPT semblaient craindre de subir le même type de traitement de la part de leur gouvernement lors des négociations à venir.La Dre Linda Slocombe, présidente de l'Association médicale de l'Alberta, a souligné que son ministre de la Santé «tire des leçons de la ministre de la Santé de l'Ontario».«C’est sûr que nous ne voudrions jamais qu’un gouvernement s’impose et établisse des conditions sans discussions», a déclaré la Dre Ruth Vander Stelt, présidente de l'AMQ.Le Dr Robert Rae, président de la Société médicale du Nouveau-Brunswick, a expliqué de son côté qu’il était essentiel pour les médecins d’être solidaires sur cette question.Contenir la contagionLe président sortant de l’AMC lui même, le Dr John Haggie, a répété que l’organisation ne resterait pas les bras croisés face à cette situation.«Cette contagion de la confrontation doit être mise en quarantaine» a-t-il affirmé.Interrogé par ProfessionSanté plus tard en conférence de presse sur la nature de ses craintes en matière de «contagion», le Dr Haggie a précisé que les problèmes auxquels les gouvernements font face en ce moment -- les défis financiers -- les conduisent à se mettre sur la défensive.Ils privilégieraient alors des approches plus agressives au lieu de miser sur la négociation et la collaboration.«La peur est contagieuse et c'est dans cette optique qu'il faut prendre les choses en main», a déclaré le président sortant de l'AMC, qui a rappelé que ce genre de problème revenait régulièrement -- une situation similaire étant apparue au Nouveau Brunswick en 2009 et, dans sa propre province de Terre-Neuve et Labrador, il y a près de 10 ans.«C’est dans la nature de la bête d'avoir ce cycle-là. Chaque fois qu’elle se réveille, il faut s'en occuper, la contrôler et la contenir», a précisé le Dr Haggie. Sur la 145e assemblée annuelle de l'AMC, lire aussi:Ottawa est-il en train de réduire en douce ses engagements en santé?L'AMC prend le virage socialDéterminants de la santé: «Les médecins aussi font parfois preuve d’ignorance et de préjugés»Le Québec demande aux médecins canadiens de réitérer leur appui à la liberté d’avortementFin de vie et heures de garde des résidents: l’AMC dans le sillage du Québec

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