Les enfants défavorisés des villes marchent plus que les enfants riches pour aller à l’école

Les enfants des villes marchent plus pour se rendre à l’école surtout s’ils sont issus de milieux défavorisés. Voici le résultat d’une étude du Dr Roman Pabayo publiée dans l’édition Pediatrics du 4 juillet.Le Dr Roman Pabayo, du Centre de recherche du Centre hospitaliser de l’Université de Montréal et du Département de médecine sociale et préventive, a en effet constaté que les enfants les plus susceptibles de se rendre à l’école à pied ou en vélo vivent en ville et sont issus de familles monoparentales et de milieux économiquement défavorisés.Elle a aussi permis de montrer que les enfants privilégient progressivement les «déplacements actifs» pour se rendre à l'école jusqu'à l'âge de 10 ou 12 ans, et que cette tendance s'inverse par la suite.Une étude importante pour le bien être des enfants selon son auteur, puisque la plupart d’entre eux n’atteignent pas les objectifs recommandés en matière d’activité physique pour une croissance et un développement optimaux. «Le recours au déplacement actif pour aller à l’école est un moyen facile et bon marché d’intégrer une activité physique dans la vie quotidienne des enfants», souligne le chercheur.Et ce d’autant plus qu’une étude précédente a montré des corrélations significatives entre le poids des enfants et le fait qu’ils se rendent à l’école à pied ou en vélo.Avoir des amis fait marcher!L’étude s’est intéressée aux habitudes de 7 960 enfants canadiens et révèle que plusieurs facteurs sont associés au choix du mode de déplacement:- les enfants qui ont beaucoup d’amis dans leur quartier ont deux fois plus de chances que les autres enfants d’opter pour un mode de déplacement actif pendant une période de deux ans;- être accompagné par un camarade de classe, un frère ou une sœur constitue également un facteur décisif pour les inciter à marcher ou prendre le vélo;- en revanche, les adolescents seront moins susceptibles de le faire, s’il n’y a pas de feux de circulation ou de passages pour piétons sur le trajet qu’ils empruntent.Des tendances et des facteurs qui amènent bien des questions et mériteraient d’autres études pour être expliqués.«Si nous pouvons mieux comprendre les facteurs qui influencent la manière dont les enfants choisissent de se rendre à l’école, nous devrions pouvoir encourager un plus grand nombre de familles à privilégier la marche ou la bicyclette, et promouvoir ce faisant l’adoption de comportements plus sains qui dureront toute la vie», explique Roman Pabayo.Cette recherche a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada et le Centre interuniversitaire québécois de statistiques sociales.

Les enfants défavorisés des villes marchent plus que les enfants riches pour aller à l’école

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