Les ATP se prononcent sur la formation - La réglementation débouche sur des possibilités de formation pour les techniciens ontariens

En tant que membre du premier groupe de techniciens en pharmacie réglementés, Delia Littlejohn a su tirer parti de toutes les occasions qui se sont présentées à elle grâce à ses réalisations.Après un congé de maternité qui a duré neuf ans, Delia Littlejohn réintègre le marché du travail en 2005, munie d’un diplôme de technicienne en pharmacie. Elle est alors embauchée dans le tout nouveau Walmart de Strathroy, en Ontario.Ambitieuse, elle s’inscrit dès 2008 au programme de transition lancé à titre de projet pilote au Collège Lambton, à Sarnia. À la fin de 2009, bien qu’elle remplisse toutes les exigences, elle doit attendre jusqu’en décembre 2010 – lors du décret de la loi – pour avoir son permis. Mais elle n’est pas au bout de ses peines : elle doit encore attendre la publication du champ de pratique élargi des techniciens en pharmacie, qui statuera sur leurs responsabilités accrues.C’est alors que Catherine Schuster, coordonnatrice du programme de formation des techniciens en pharmacie au Collège Lambton, qui a aussi été son professeur, propose à Delia Littlejohn de donner des cours de transition. Comme il y a trop peu d’étudiants à l’époque, Delia donne des cours en ligne, durant deux sessions, pour le Collège Sheridan. « C’était une bonne façon de toucher à l’enseignement parce que tout se fait par courriel, explique-t-elle. Ce fut une bonne expérience. »Au cours de l’été 2010, Delia Littlejohn enseigne au Collège Lambton tout en travaillant à plein temps chez Walmart. En février 2011, Catherine Schuster lui propose de devenir coordonnatrice du programme de transition pour les techniciens en pharmacie. Delia quitte alors Walmart et se consacre à l’enseignement 22 heures par semaine.« C’était si gratifiant de former de nouveaux techniciens et qu’on ait décelé en moi des qualités dignes d’être transmises à d’autres », se réjouit-elle.Au cours des dernières vacances scolaires, cependant, sa carrière prend un tournant inattendu : elle est embauchée pour un poste de technicienne à la Classic Care Pharmacy, à London, en Ontario. Une des difficultés, dans l’enseignement, explique-t-elle, c’est qu’à chaque session, il faut renégocier son contrat et le nombre d’heures de cours qu’on nous accordera. Ses heures ayant été réduites pour la session suivante, elle accepte le poste qu’on lui propose. Même si elle ne donne plus de cours en journée au Collège Lambton, elle demeure coordonnatrice du programme et enseigne au besoin.Elle considère que de travailler en première ligne dans une pharmacie communautaire fera d’elle une meilleure enseignante. « À mon avis, un bon formateur est quelqu’un qui travaille aussi sur le terrain, parce que la pharmacie est une profession en pleine évolution. Il y a constamment des nouveautés et je commençais à me sentir un peu déphasée. »Dans le cadre de son nouvel emploi, elle pourra exercer son métier à sa pleine mesure, jusqu’aux limites permises par la réglementation, dit-elle. Et grâce à son expérience dans l’enseignement, elle pourra aussi faire de la formation sur place.Delia Littlejohn recommande aux techniciens en pharmacie d’être patients et de laisser le temps aux pharmacies de mettre en œuvre l’élargissement du champ de pratique. « Nous faisons partie d’une nouvelle profession, dit-elle, et comme tout ce qui est nouveau, il faudra entre deux à cinq ans pour qu’on intègre tout cela et qu’on commence à en récolter les bénéfices. » En attendant, elle ajoute que les techniciens devraient prendre l’initiative d’établir un dialogue ouvert avec leurs supérieurs sur l’évolution de leurs fonctions.Elle remercie Walmart de l’avoir encouragée dans son parcours de carrière. « J’ai eu la chance d’avoir un gérant de pharmacie extraordinaire. Tous les emplois que j’ai eus et chaque chose que j’ai accomplie depuis ont été les étapes d’un parcours qui m’a menée là où je suis aujourd’hui, et que je continue de poursuivre. »

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