L'envoi d'autotests du VPH à domicile augmentent le recours aux tests de dépistage

Le fait d'envoyer des trousses de test par la poste au domicile des patients pour un autoprélèvement augmentent le nombre de tests chez les femmes devant subir un dépistage du VPH, selon une nouvelle étude.Une étude publiée dans le JAMA par des chercheurs américains a révélé que cette pratique avait fait en sorte que le dépistage du cancer du col de l'utérus a augmenté de plus de 14% chez les personnes qui devaient subir un dépistage, ou qui ne l'avait pas fait depuis un certain temps.«Aux États-Unis, plus de 50% des cancers du col de l'utérus sont diagnostiqués chez des personnes qui sont en retard pour passer le dépistage recommandé par les lignes directrices», indique l'étude. Toutefois l'adhésion au dépistage a diminué ces dernières années, passant de 86% à 77% entre 2005 et 2019, et plus encore depuis la pandémie.À lire aussi: Dépistage du cancer du col de l'utérus: Québec va de l’avant avec le test VPHLes chercheurs ont noté que de nombreux pays proposent l'autoprélèvement du VPH pour le dépistage du cancer du col de l'utérus, mais que cette approche n'a pas encore été approuvée aux États-Unis. Des études ont montré que les tests à domicile peuvent augmenter les taux de dépistage chez les personnes qui ne sont pas suffisamment dépistées.Cette étude a été réalisée parce que «les systèmes de soins de santé américains introduisent le dépistage primaire du papillomavirus avec possibilité d'autoprélèvement et ont besoin de données pour éclairer la mise en œuvre. Les essais d'autoprélèvement du VPH n'ont pas spécifiquement évalué l'utilisation de la trousse parmi les populations qui adhèrent au dépistage ou dont les antécédents de dépistage sont inconnus».Un essai clinique randomisé, en parallèle et en simple aveugle, a été mené auprès de 31 355 femmes et a comparé l'achèvement du dépistage du cancer du col de l'utérus dans différents groupes. Les femmes ont été stratifiées en fonction de leurs antécédents en matière de dépistage, puis réparties de manière aléatoire en différents groupes de soins habituels, d'éducation, de publipostage ou de participation directe.Un groupe a reçu les trousses de test HPV directement au domicile des participantes, un autre a reçu des informations sur la manière de demander une trousse de test, et un autre a reçu une brochure éducative sur le dépistage du cancer du col de l'utérus. Le quatrième groupe n'a reçu qu'un rappel standard indiquant que les participantes devaient subir un dépistage.Parmi les participantes à l’étude,13 356 femmes devaient subir un dépistage, 8682 étaient en retard et 10 733 avaient des antécédents de dépistage inconnus.Au cours des six mois suivants, 62% des personnes qui devaient subir un dépistage et 36% de celles qui étaient en retard ont subi un dépistage du cancer du col de l'utérus après avoir reçu directement une trousse par la poste. Ces pourcentages sont tombés à 48% et 19%, respectivement, chez les patientes qui n'ont reçu que la brochure éducative. L'envoi d'informations sur la façon de demander une trousse n'a que très peu augmenté le dépistage. Selon l'étude, «l'envoi direct de trousses d'autoprélèvement du VPH aux personnes inscrites a permis d'augmenter le dépistage du cancer du col de l'utérus de plus de 14% par rapport à l'éducation seule».L'étude ajoute que «pour les personnes dont les antécédents de dépistage sont inconnus, il est justifié de tester d'autres approches de sensibilisation et de déployer des efforts supplémentaires pour documenter les antécédents de dépistage».

L'envoi d'autotests du VPH à domicile augmentent le recours aux tests de dépistage

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