Le ministre de la Santé est à la recherche d’idées novatrices

Invité pour la conclusion du congrès virtuel de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) jeudi midi, l’élu a eu ce message pour les pharmacies: «Nous sommes très ouverts à vos suggestions en termes d’innovation». Le ministre veut regrouper tous les projets porteurs dans son «plan de santé 2.0» qu'il dévoilera un peu après le temps de Fêtes. Une initiative qui sera jugée bonne pourrait être déployée partout au Québec, comme ce sera le cas pour le Guichet d’accès à la première ligne (GAP) implanté il y a un an à Rimouski et à Rivière-du-Loup. Le GAP permet aux patients orphelins d’appeler à un numéro de téléphone pour avoir accès au réseau de la santé. Sur les quelque 9000 appels, la moitié a été orientée vers un rendez-vous médical dans une clinique participante ou vers une pharmacie. Plusieurs de ces appelants ont ainsi pu éviter de se rendre à l’urgence. L’innovation passe par un accès accru aux données. C’est pourquoi le gouvernement déposera ces prochains jours un projet de loi sur l’accès aux données en santé, a révélé le ministre Dubé. Ce projet de loi mammouth viendra modifier une vingtaine de lois. «Durant la pandémie, nous avons constaté que nous n’avions pas accès à l’ensemble des données en santé», a-t-il souligné. Rappelons que lors d’un récent webinaire organisé par le Collège des médecins du Québec, le ministre déplorait ne pas avoir les mêmes données que la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), avec laquelle il souhaite négocier pour assurer une meilleure prise en charge des patients. «Il n’y a rien de pire pour tourner en rond», avait-il affirmé. À lire aussi: le ministre Dubé promet un changement de ton avec les médecins de famille De son côté, le vice-président exécutif et le directeur-général de l’AQPP, Jean Bourcier se dit très préoccupé par l’inutilisation optimale des données en santé. «Nous avons une base de données de près de 300 millions de prescriptions, de transactions et de réclamations. Nous sommes conscients de l’importance d’une saine utilisation des données pour optimiser le traitement des patients». Une troisième dose après les Fêtes? Christian Dubé a profité de son passage au congrès de l’AQPP pour répondre aux questions des pharmaciens. L’un d’eux voulait savoir si le gouvernement prévoyait une troisième dose du vaccin contre la COVID-19 pour les professionnels de la santé. «S’il y a une troisième dose, ce sera après les Fêtes. J’ai demandé au Dr [Horacio] Arruda de mettre un peu de pression sur le Comité sur l’immunisation du Québec afin qu’il fasse ses recommandations», a-t-il répondu, ajoutant que le taux de vaccination chez les professionnels de la santé est de 98% avec un «très bon taux de protection». Un autre pharmacien lui a demandé quel pourrait être le rôle du pharmacien communautaire en ce qui concerne les autotests de dépistage de COVID-19. «Il faut vraiment passer à l’autotest. Ce n’est pas vrai que l’on va garder des centres de dépistage qui coûtent une fortune. Il faut passer à une autre façon de faire. Donc à quel endroit le test pourra-t-il être disponible afin que les gens puissent se le procurer? C’est sûr qu’il pourrait y en avoir dans les pharmacies».

Le ministre de la Santé est à la recherche d’idées novatrices

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes