Le Dr Jean-Claude Fouron n’est plus

À l’annonce de son décès, les messages de ses pairs se sont multipliés sur les réseaux sociaux pour rendre hommage au Dr Jean-Claude Fouron. «Un très grand homme nous a quittés. (…) Il a touché tous ceux qui ont eu la chance de le côtoyer», a par exemple tweeté la Dre Guylaine Laroche, pédiatre urgentiste au Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine. «Quiconque l’a côtoyé a ressenti la sagesse, la clairvoyance, l’intérêt dans l’humain. Un véritable exemple de vocation», a pour sa part gazouillé le Dr Denis Soulières, hémato-oncologue au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Le Collège des médecins du Québec (CMQ) a quant à lui présenté ses condoléances aux proches du Dr Fouron en affirmant que «son parcours exceptionnel aura marqué la profession médicale au Québec» et en rappelant qu’il fut récipiendaire du Grand Prix du CMQ en 2009. Fils de médecin, Jean-Claude Fouron est né en 1933 aux Cayes, dans le sud-ouest d’Haïti. Après ses études à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Port-au-Prince, il commence sa résidence au service de pédiatrie de l’Hôpital Général de la capitale haïtienne. Puis, il s’envole pour Montréal, en 1960, pour l’achever à l’Hôpital Sainte-Justine. Le Dr Fauron part ensuite aux États-Unis se spécialiser en cardiologie pédiatrique. À son retour au Québec en 1967, il est embauché à Sainte-Justine où il va effectuer toute sa carrière. Clinicien connu pour son professionnalisme, son humanisme et sa modestie, le Dr Fouron a occupé le poste de chef du service de cardiologie de l’hôpital Sainte-Justine de 1987 à 1996. En parallèle, il a fondé en 1989 l’unité de cardiologie fœtale du centre hospitalier, la première au Canada, qu’il a dirigée jusqu’à sa retraite en 2015. Réputée dans le monde entier, cette unité est la seule de la province à être intégrée au service des grossesses à risque. Un chercheur émérite Le médecin est aussi réputé pour ses travaux de recherche précurseurs sur le fonctionnement et les troubles du système cardiocirculatoire fœtal et néonatal. Il a notamment démontré le rôle prépondérant de l’isthme aortique dans le système circulatoire fœtal, une découverte qui a eu une influence majeure sur l’amélioration de la santé des tout-petits et de leurs mamans. Il fut également un pionnier dans l’utilisation de l’échographie fœtale. En plus d’être un cardiopédiatre et un chercheur apprécié par ses collègues, le Dr Fouron fut également un enseignant estimé par ses étudiants. Nommé professeur au Département de pédiatrie de l’Université de Montréal dès 1969, il y a exercé son magistère tout au long de sa carrière, formant des centaines de médecins. «L’enseignement pour moi est un devoir et un plaisir. Je dirais même que c’est un privilège, car c’est une démarche qui transforme. L’enseignement est une forme de partage et je suis convaincu, encore aujourd’hui, que je reçois autant de mes étudiants que je leur transmets de nouvelles connaissances», déclarait le cardiopédiatre en 2018, dans une entrevue où il évoquait ses liens avec son île natale où il s’est impliqué pour l’amélioration de l’enseignement de la pédiatrie et des soins aux mères et aux enfants haïtiens. Le Dr Fouron laisse dans le deuil son épouse, Pierrette Bienvenue, ses trois filles et leurs conjoints — Pascale, Catherine et Patrice St-Amour, Sophie et Martin Pagé — ainsi que ses petits-enfants Julia, Nicolas, Zoé, Marie et Vanessa. La famille accueillera parents, amis et collègues au complexe funéraire Mont-Royal, à Montréal, pour recevoir leurs sympathies le 9 novembre de 14h à 17h et de 18h à 20h, ainsi que le 10 novembre de 10h à 11h. Ce jour-là, une célébration de la vie de Jean-Claude Fouron aura ensuite lieu.

Le Dr Jean-Claude Fouron n’est plus

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