L’AQPP déplore que le projet de loi 31 ne soit pas encore adopté

En ce début de saison grippale, l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) aurait souhaité que les pharmaciens communautaires puissent être en mesure d’administrer des vaccins.« Nos patients, particulièrement ceux qui sont plus à risque, auraient bien besoin d’une option supplémentaire pour se faire vacciner », explique le président de l’AQPP, Jean Thiffault.Le président de l’AQPP a fait cette déclaration à la suite d’un commentaire de la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, qui appelle, elle aussi, à l’adoption rapide de son projet de loi visant à élargir le rôle des pharmaciens.Le président de l’AQPP rappelle que plus de 1200 pharmaciens ont déjà suivi la formation sur la vaccination et sont en mesure d’exercer cette nouvelle responsabilité dès que le Ministère aura mis en place les conditions pour le permettre.L’adoption du projet de loi 31 permettrait également aux pharmaciens d’ajuster et de prolonger les ordonnances de tous les prescripteurs, d’évaluer la condition physique et mentale d’une personne dans le but d’assurer l’usage approprié des médicaments, ainsi que de trouver la meilleure alternative pharmacothérapeutique possible en cas de rupture d’approvisionnement d’un médicament.La rémunération doit suivrePour que les patients puissent pleinement bénéficier de l’expertise des pharmaciens communautaires, l’AQPP plaide cependant pour une révision en profondeur du modèle de rémunération.Ce nouveau mode de rémunération, axé davantage sur les activités cliniques des pharmaciens, fait présentement l’objet de négociations entre l’AQPP et le gouvernement de François Legault. L’objectif est de parvenir à une entente en avril 2020.L’AQPP veut également que les nouvelles activités que peuvent faire les pharmaciens soient rémunérés au moyen de l’assurance maladie du Québec, ce qui permettrait d’abolir la franchise et la coassurance demandée présentement aux patients assurés par le régime public d'assurance médicaments.« Il est temps que les choses bougent et que le gouvernement passe de la parole aux actes en procédant rapidement à l’adoption de ce projet de loi, à l’abolition de la franchise et de la coassurance sur les services cliniques en pharmacie tels que la vaccination, et à la refonte du modèle de rémunération », souhaite le président de l’AQPP.« Faire payer les patients en pharmacie pour des services qui sont gratuits ailleurs dans le réseau de la santé n’encourage pas les patients à se prévaloir des services cliniques en pharmacie. Le projet de loi 31 ne pourra pas démontrer son efficacité tant que cet obstacle majeur ne sera pas levé », ajoute Jean Thiffault.

L’AQPP déplore que le projet de loi 31 ne soit pas encore adopté

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