L’ABCPQ: La voix des intérêts des bannières et des chaînes de pharmacies du Québec

L’Association des bannières et des chaînes de pharmacies du Québec (ABCPQ) a repris du service en 2008 après une interruption d’environ cinq ans de ses activités. Compte tenu de concurrence féroce entre ses membres et la Loi sur la concurrence, elle essaie de tirer son épingle du jeu pour défendre les intérêts économiques de ses membres et contribuer à sa façon au développement de la pharmacie québécoise.Huit bannières ou chaînes de pharmacie en affaires au Québec sont membres de l’ABCPQ : Brunet, Familiprix, Groupe Jean Coutu, Loblaw, Pharmaprix, Proxim, Uniprix et Walmart. Elles offrent leurs services à environ 1500 pharmacies du Québec.Elles sont représentées au sein de l’ABCPQ par leur responsable des services professionnels qui sont tous des pharmaciens : Sophie Larouche (Brunet), Richard Nadeau (Familiprix), Richard Mayrand (Groupe Jean Coutu), Anne-Marie Proulx (Loblaw), Denis Roy (Pharmaprix), Élyse Desmeules (Proxim), Charles Milliard (Uniprix) et Pierre Lucier (Walmart). Richard Nadeau assume la présidence, alors que Pierre Lucier et Charles Milliard sont tous les deux vice-présidents. Pierre Lucier s’occupe aussi de la trésorerie.La concurrence entre les membres de l’ABCPQ et la Loi sur la concurrence limitent les dossiers sur lesquels cette association peut se pencher. « Sur dix dossiers, par exemple, nous convenons qu’il y a peut-être deux ou trois sujets pour lesquels l’association peut démontrer un intérêt. […] Nous sommes beaucoup en mode de réception des enjeux des autres organismes afin de les aider. Pour être en mode proactif, il n’y a pas beaucoup de dossiers où la nature compétitive n’entre pas en jeu. »Par exemple, les membres de l’ABCPQ ne discutent pas des dossiers concernant les achats de médicaments, les relations avec les fournisseurs, le marketing et la publicité.Pour les deux raisons mentionnées ci-dessus, l’ABCPQ prend certaines précautions. « Nous nommons deux responsables pour chaque dossier que nous traitons, explique Charles Milliard. Nous réitérons aussi les principes de la libre concurrence chaque fois que nous nous rencontrons. […] Quand nous savons qu’il ne sera pas possible de nous entendre sur un dossier ou de travailler ensemble, nous ne traitons pas du sujet. Il y a une très grande maturité autour de la table. Les discussions sont étonnement collégiales. »L’ABCPQ permet aux organismes de rencontrer toutes les bannières et les chaînes de pharmacie en même temps pour discuter d’un dossier qui touche chacune d’entre elles. « Nous avons recréé l’ABCPQ pour être capables de parler d’une seule voix des intérêts économiques des chaînes et des bannières de pharmacies, notamment auprès du gouvernement du Québec qui préfère rencontrer des associations qui représentent le maximum de gens pour un point de vue donné. »Deux de ses membres siègent à la table de concertation de la pharmacie de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ). Il arrive aussi que l’ABCPQ rencontre l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) sur certains dossiers. « Nous sommes en complément de l’AQPP, pas en opposition. Nous défendons les intérêts économiques des chaînes et des bannières de pharmacies alors que l’AQPP agit à titre de syndicat des pharmaciens. »Cette association prend aussi position dans certains dossiers. Tout récemment, elle a appuyé la position de l’OPQ lors du retrait des produits de santé naturels sans NPN des pharmacies.L’ABCPQ collabore aussi à certains dossiers. Par exemple, elle a produit l’an dernier un DVD pour la formation des pharmaciens lorsque l’AQPP a lancé son programme de révision de la médication en pharmacie. Elle aide aussi les deux facultés de pharmacie, notamment dans le recrutement des cliniciens associés. Elle commandite aussi certains événements, par exemple, le colloque de l’OPQ en juin.Dans les prochains mois, l’ABCPQ surveillera les intentions du gouvernement du Québec concernant le prix des médicaments génériques. « Si notre regroupement peut aider à valoriser le développement des services cognitifs en pharmacie et à promouvoir la nouvelle norme sur la délégation contenant-contenu, nous allons nous impliquer dans ces deux dossiers », ajoute Charles Milliard.

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