La France pourrait payer ses médecins «à la qualité et à la pertinence»

Pour sortir du paiement à l’acte et du surtraitement dans le système de santé, la France devrait payer ses médecins «à la qualité et à la pertinence», suggère notamment un rapport du directeur de la recherche sur le financement de la santé commandé par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, et remis le 29 janvier dernier.Selon l'auteur du rapport, Jean-Marc Aubert, il n'existe pas de mode de financement miracle. Il propose donc d'avoir recours à cinq modes de paiement différents.Il propose en premier lieu de mettre en place un paiement «au suivi» afin de favoriser une meilleure prise en charge des maladies chroniques. Des indicateurs de qualité de suivi seraient ainsi établis, et les médecins ou établissements qui respectent ces critères recevraient une enveloppe financière.Il prône aussi un paiement «à la qualité et à la pertinence» qui prendrait davantage en compte la satisfaction des patients. Ceux-ci seraient interrogés de façon plus systématique sur ce qui a changé concrètement dans leur vie après un traitement ou une opération.Jean-Marc Aubert préconise aussi la mise en place d’un paiement groupé «à la séquence de soins», soit une rémunération globale versée à un groupe de professionnels de la santé qui devront se répartir l’enveloppe entre eux. Le but est de les obliger à mieux se coordonner.Le rapport suggère enfin un paiement pour «la structuration du service». Ainsi les services d’urgence ne seraient pas rémunérés seulement au nombre d’actes réalisés, mais percevraient une enveloppe budgétaire afin de les inciter à maintenir les services où c’est nécessaire et à privilégier les urgences graves aux urgences légères.Toutefois, même en appliquant ces recommandations, le paiement à l’acte restera un mode de financement important puisqu’il demeure le plus adéquat pour les interventions ponctuelles. Il devra cependant rester en-dessous de la barre des 50% (contre 63% aujourd'hui) afin de respecter la promesse électorale du président Emmanuel Macron.Ces suggestions font partie d’une vaste réforme des modes de financement des hôpitaux pilotée par Agnès Buzyn qui a dénoncé que 30 % des actes médicaux sont inutiles dans les hôpitaux. Sa loi Santé sera présentée au Conseil des ministres le 13 février prochain.Source: Le Figaro

La France pourrait payer ses médecins «à la qualité et à la pertinence»

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes