La FMSQ dévoile les grandes lignes de son entente de principe

La Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) donne plus de détails sur l'entente de principe conclue avec le gouvernement en février dernier dans le numéro de mars de sa revue Le Spécialiste.«Les médias font leurs choux gras à propos des sommes d’argent que les médecins auraient obtenues dans le cadre de cette entente de principe, écrit Me Sylvain Bellavance, directeur des Affaires juridiques et Négociation de la FMSQ. C’est consternant, quand on sait que cette entente ne donne aucun gain financier aux médecins spécialistes», poursuit-il, affirmant qu’au contraire la FMSQ a fait des concessions financières dans cette entente.À vrai dire, la seule augmentation prévue durant la durée de l’entente est de 5,2 % et «elle ne provient pas d’argent neuf, mais des sommes déjà dues aux médecins», explique M. Bellavance.La FMSQ a fait des concessions, note-t-il, en acceptant qu’une partie des augmentations (3 %) soit réservée pour financer des mesures visant à améliorer l’accessibilité aux soins à la population, financer des mesures permettant de prévenir les bris de services dans les spécialités de base en région et rémunérer les chefs de services, de département et de programmes en établissement et les directeurs de laboratoires OPTILAB.D’autre part, la Fédération a accepté le principe d’un partage possible des coûts résultant de l’augmentation du nombre de médecins et accepté de revoir les tarifs et les mesures de rémunération des médecins, écrit M. Bellavance.«Par ces concessions monétaires, les médecins spécialistes démontrent donc à la population qu’ils agissent à nouveau de façon responsable en matière de finances publiques et il est de plus odieux de prétendre le contraire», croit-il.Il constate néanmoins que le gouvernement a mal géré les communications entourant l’annonce de cette entente de principe, forçant la FMSQ à rétablir les faits.De meilleures conditions de travailD’un autre côté, l’entente de principe permettra d’améliorer les conditions de pratique des médecins qui s’étaient détériorées depuis quelques années, observe M. Bellavance.Entre autres, le pouvoir du ministre de rajouter des obligations aux privilèges des médecins a été suspendu, la responsabilité des médecins d’éviter des bris de service dans leur établissement a été mieux définie et le gouvernement a reconnu que les établissements ont l’obligation d’octroyer aux médecins spécialistes les ressources raisonnables nécessaires pour qu’ils puissent exercer leurs privilèges et traiter leurs patients.De plus, le pouvoir du ministre de mettre en place une liste de garde provinciale pour certaines spécialités et obligeant les médecins à couvrir des bris de services dans d’autres établissements sous peine de pénalités n’a pas été exercé, soutient M. Bellavance.Les médecins spécialistes pourront également continuer à bénéficier des privilèges de membres associés sans l’obligation de détenir un PEM et s’absenter pour certains congés parentaux alors que leurs collègues pourront recruter un remplaçant pendant cette période.Finalement, pour permettre aux médecins de bien s’acquitter de certaines obligations, les établissements doivent s’assurer de leur fournir un système de dictées ainsi que les téléavertisseurs, systèmes informatiques et logiciels requis pour le système de garde, et ce, sans compensation pour les médecins.«Pour la fédération et ses instances, il était clair que les conditions de travail devenaient l’enjeu principal des membres dans cette négociation et qu’elles devaient donc être priorisées avant toutes considérations monétaires. L’entente de principe répond à cet objectif», résume le directeur de la FMSQ.La FMSQ prévient ses membres que plus de détails leur seront fournis prochainement afin qu'ils comprennent bien toute la portée de cette entente de principe.

La FMSQ dévoile les grandes lignes de son entente de principe

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