Nouvelle campagne de la FMOQ pour valoriser le rôle du médecin de famille

Afin de revaloriser le rôle du médecin de famille, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a lancé sa quatrième campagne télévisée Prendre soins de vous le 7 janvier dernier. Dr Sylvain Dion, vice-président de la FMOQ.Si les premiers volets de cette campagne, diffusée depuis 2016, mettaient en lumière la passion qui anime les médecins et en diffusant des échanges entre les médecins et leurs patients, le dernier volet laisse toute la place aux patients.Dans de courts vidéos touchants réalisés par Match Vision, les patients s’adressent directement à leur médecin. Ce sont d’ailleurs ces patients qui ont demandé à partager leur histoire devant la caméra.«Si je suis ici aujourd’hui, c’est grâce à toi. Je ne saurais jamais comment te remercier assez», affirme, la voix nouée par l’émotion, Jean Marc qui a été sauvé in extremis par l’intervention rapide du Dr Alain Ouimet.Dans une autre vidéo, Benoît, victime d’une rupture du talon d’Achille, remercie son médecin de famille, le Dr Philippe De Meyer, qui a réagi rapidement à sa blessure. «Vous m’avez pris en charge le lendemain sur votre heure de lunch, vous avez été à mon écoute et donné des recommandations directes.»Dans la troisième vidéo, Karine souligne la sollicitude et les encouragements de la Dre Pascale Garnier qui l’ont aidée à moins s’inquiéter pour son fils. «Tu es vraiment un bon exemple de médecin de famille. Merci d’être là pour moi et pour mes enfants, ça n’a pas de prix.»En laissant la parole aux patients, la FMOQ a voulu transmettre le lien étroit entre ceux-ci et les médecins. «Nous établissons une relation de proximité avec nos patients, ce qui n’est pas toujours le cas en médecine spécialisée, explique le Dr Sylvain Dion, vice-président de la FMOQ. C’est ce qui fait la richesse de la profession du médecin de famille.»«Raviver la flamme»Depuis 2016, cette campagne vise à valoriser le rôle de l’omnipraticien et à faire comprendre son rôle. «Nous avions l’impression que, dans les médias, le rôle du médecin de famille était réduit à un nombre de patients à inscrire, un nombre d’heures à travailler. Nous voulions nous reconnecter avec la population, notre monde», indique le Dr Dion.À l’époque, l’ex-ministre de la Santé Gaétan Barrette tenait des propos peu valorisants sur les médecins de famille, se rappelle-t-il. «Il y avait beaucoup de pression sur nos médecins, beaucoup de contraintes. Nous voulions contrebalancer le discours ambiant.»L’élection d’un nouveau gouvernement, qui a promis une approche de collaboration avec les médecins, a changé la situation, mais l’objectif de la campagne demeure le même: faire valoir cette profession… surtout auprès des jeunes médecins qui ont, pour plusieurs, délaissé la médecine familiale.«Pour nos étudiants en médecine, ce n’est pas toujours évident de comprendre comment ils pourraient s’accomplir dans cette profession. Là, avec la campagne, nous avons de beaux exemples», souligne le Dr Sylvain Dion.Selon lui, le désintéressement des jeunes médecins à la médecine familiale est réel. C’est pourquoi le plan de communication visera dans les prochains mois et années à raviver la flamme de cette profession chez les jeunes.«Cette campagne peut raviver la flamme. Est-ce que d’autres choses devront être faites. Peut-être. Toutefois, il est trop tôt pour dire que nous allons poursuivre avec un cinquième volet de cette campagne.»La campagne comprend 16 capsules d’une minute qui seront diffusées sur les ondes de TVA, LCN, Radio-Canada, RDI et Télé-Québec jusqu'au 14 mars prochain.

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