La FIQ ne veut pas d’un débat sur le rehaussement de la formation infirmière

Alors que l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a fait du rehaussement de la formation sa priorité dans ses orientations stratégiques 2020-2023, la présidente de Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Nancy Bédard, dit n’avoir aucun appétit pour ce débat actuellement.« Je ne comprends pas pourquoi l’OIIQ ressort ce vieux débat dans le contexte actuel. C’est comme si l’OIIQ vivait sur une autre planète. Ils ne sont pas en phase avec ce qui se passe dans le réseau de la santé », déplore Nancy Bédard.Selon elle, l’OIIQ devrait davantage s’inquiéter du fait que les infirmières sont incapables de déployer leurs compétences et exercer dans leur champ de pratique.À lire aussi: Rehaussement de la formation infirmière: d'éventuels défis à prévoir pour les universités« Les jeunes qui sortent de l’université ne peuvent même pas pratiquer selon leur champ d’expertise. »Avant de penser à rehausser la formation infirmière, il faut tout d'abord s’assurer que les professionnels ne sont pas en surcharge de travail, que le temps supplémentaire soit éradiqué et que les conditions de travail soient meilleures, poursuit-elle.« Quand le réseau se sera stabilisé, je serai au rendez-vous pour parler de la formation. Avoir une seule formation peut avoir du sens, mais je ne vois pas comment on peut instaurer ça actuellement sans fragiliser encore plus le réseau. »La FIQ consultera ses membresEn 2014, le ministre de la Santé de l’époque, Réjean Hébert, avait dit non à la proposition de l’OIIQ qui plaidait déjà en faveur du baccalauréat obligatoire. La FIQ, qui avait réalisé une large consultation sur la question en 2013, avait décidé de ne pas se ranger du côté de l’OIIQ.Six ans plus tard, Nancy Bédard estime que le contexte actuel est encore moins favorable au rehaussement de la formation. « L’organisation du travail est très préoccupante. C’est la déchéance totale. »Néanmoins, elle dit qu’elle consultera de nouveau ses membres sur la question du baccalauréat obligatoire dans les prochains mois.

La FIQ ne veut pas d’un débat sur le rehaussement de la formation infirmière

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