Livre noir de la FIQ: «La qualité et la sécurité des soins sont mises en péril»

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) lance un livre noir afin de mettre en lumière la surcharge de travail, la fatigue et la détresse des professionnelles en soins infirmiers qui rendent la prestation de soins difficile.Dans On a notre quota: le Livre noir de la sécurité des soins, la FIQ dénonce l’état critique de la sécurité des soins au Québec et exige des ratios professionnelles-patients.S’appuyant sur de nombreux rapports et études, des expériences internationales, un sondage et la réalité des membres, le livre noir dresse un sombre portrait : la qualité et la sécurité des soins sont en péril au Québec.Selon la FIQ, l’absence de ratios sécuritaires cause une surcharge de travail aux professionnelles qui sont ainsi plus à risque d’omettre des soins et de faire des erreurs.Un minimum requisPour la Fédération, les ratios sécuritaires signifient la présence d’une équipe minimale de professionnelles en soins requise en tout temps pour un groupe de patients ayant des problèmes de santé similaires. Ce minimum est ensuite ajustable à la hausse selon les besoins des patients.«Les ratios sécuritaires permettent de sauver des vies, d’optimiser la guérison, de prévenir des événements indésirables et de respecter la dignité des patients, sans augmenter les coûts du système de santé», écrit la FIQ dans un communiqué.La présidente de la FIQ, Nancy Bédard, s’explique mal qu’il n’y ait toujours pas de tels ratios en santé alors qu’il y en a dans d’autres secteurs d’activité.«Quand on voit tous les bénéfices que l’implantation de ratios amène, à la fois pour les professionnelles en soins et pour les patients, on se demande effectivement pourquoi il n’y en a pas déjà au Québec et ce que le gouvernement attend pour aller de l’avant», s’étonne-t-elle, ajoutant que le tiers des Québécois croit, à tort, que ces ratios existent déjà en santé.Tiré à plus de 100 000 exemplaires, le Livre noir est aussi disponible sur le site fiqsante.qc.ca.Quelques statistiques- 80 % des Québécois ont affirmé avoir l’impression que les professionnelles en soins sont surchargés;- 63 % des Québécois ne sont pas à l’aise d’être soignés par une professionnelle en soins en poste depuis plus de 8 h;- 89 % croient qu’il devrait y avoir un maximum d’heures consécutives au travail;- 66 % pensent que le manque de personnel est ce qui empêche les professionnelles en soins de faire leur travail correctement;- 1326 incidents et accidents ont lieu chaque jour dans les milieux de soins au Québec.(Sondage Léger, août 2017) À LIRE AUSSI:Nancy Bédard élue officiellement présidente de la FIQ

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