La capacité d’offrir des soins en anglais varie d’une région à l’autre du Québec

Selon un nouveau rapport de l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ), la proportion des médecins connaissant l’anglais varie beaucoup d’une région à l’autre du Québec, passant de 95,6% dans l’Ouest de la province à 76,3% dans la région de Québec.Le rapport intitulé La connaissance et l’utilisation de la langue anglaise par les professionnels de la santé et des services sociaux au Québec indique cependant que 85 % des médecins omnipraticiens du Québec déclarent pouvoir soutenir une conversation en anglais et qu’il n’est pas difficile de trouver un médecin qui utilise fréquemment l’anglais dans sa pratique médicale dans les régions de Montréal, de l’Estrie et du sud du Québec, ainsi que dans l’ouest de la province.« Les régions de Québec (qui inclut Chaudière-Appalaches et le Saguenay), de l’est de la province et du reste du Québec affichent des proportions beaucoup plus faibles avec respectivement 15 %, 27 % et 29 % des médecins disant utiliser le plus souvent ou régulièrement l’anglais au travail. »La région de Québec présente systématiquement les proportions les plus faibles. Toutefois, c’est aussi la région, selon le portrait de la minorité anglophone dressé par Statistique Canada, où trois anglophones sur dix se disent plus à l’aise en français qu’en anglais.Le rapport s’est également intéressé à l’utilisation de la langue anglaise par le personnel infirmier. Avec des proportions moins élevées que pour les médecins, les réalités régionales demeurent les mêmes puisque c’est dans les régions de Montréal, de l’Estrie et de l’ouest du Québec que l’on compte le plus de personnel infirmier qui utilisent régulièrement l’anglais au travail. Seulement 25,3% du personnel infirmier connaît l’anglais dans la région de Québec, contre 60,2% à Montréal.Le rapport conclut qu’il n’y a pas réellement de désavantage linguistique dans le domaine de la santé, sauf géographique peut-être, puisque la capacité de tous ces professionnels de communiquer en anglais est partout supérieure à la proportion des personnes dont la première langue officielle parlée est l’anglais.« Ce phénomène est encore plus marqué dans les trois régions avec une plus forte concentration anglophone que sont Montréal, l’ouest du Québec et l’Estrie », concluent les auteurs.

La capacité d’offrir des soins en anglais varie d’une région à l’autre du Québec

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