Imagerie médicale: Le Ministère veut optimiser l’utilisation de l’équipement public plutôt que de recourir au privé

Même si des agences de santé et des hôpitaux recourent à des cliniques radiologiques privées pour désengorger les listes d’attente en imagerie médicale, le réseau public possède suffisamment d’appareils pour répondre aux besoins de la population québécoise, et il faudra trouver des façons de les utiliser davantage. C’est le message qu’a lancé le nouveau sous-ministre aux Affaires médicales et universitaires, le Dr Jean Rodrigue, lors d’une entrevueà L’actualité médicale.Dans certaines régions, le délai d’attente pour certains examens, comme la résonance magnétique, peut aller jusqu’à quatre mois. Pour réduire les listes, des hôpitaux concluent des ententes avec des laboratoires d’imagerie médicale (LIM) afin d’accélérer le service. L’agence et l’établissement achètent un certain nombre d’examens à des cliniques privées. Ces examens sont gratuits pour les patients. Devant cette contribution, certains se demandent si les LIM ne devraient pas être davantage mis à profit par le réseau public.« Cette question est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît car, dans les faits, il faut se demander quelle est la capacité du réseau public d’offrir ce service, a commenté le Dr Rodrigue. Il y a aussi la question de la pertinence de l’examen. Il faut faire attention. Quand on rend une technique plus accessible, est-ce qu’on s’assure aussi que son utilisation sera efficace et efficiente ? » se demande-t-il.Sous-exploitéesLe Dr Rodrigue estime que les ressources du système public sont sous-exploitées et qu’il faut les optimiser davantage. « Bien qu’il y ait des listes d’attente, notamment en résonance magnétique, le Ministère est d’avis qu’actuellement il faut d’abord travailler à l’accès à l’imagerie et aux processus pour améliorer l’accès dans le réseau public, a-t-il souligné.D’après notre évaluation de la tomodensitométrie (scanners)et de la résonance magnétique, il est clair que le système public possède l’infrastructure pour répondre aux besoins et qu’il y a des ajustements à faire. On pense qu’il y a suffisamment d’appareils dans le réseau public pour répondre aux besoins des Québécois. »« Cela dit, pendant cette période de révision des processus, a-t-il ajouté, on collabore avec les LIM pour en améliorer l’accès. Mais je ne crois pas que, dans un proche avenir, on va assurer en cabinet privé la tomodensitométrie et la résonance magnétique parce qu’il y a beaucoup de travail à faire du côté du public. On pense, au Ministère, que des travaux peuvent être entrepris pour améliorer l’efficience de notre système. »Le Dr Jean Rodrigue a cité en exemple le cas de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus de Québec qui, à l’été 2011, a ouvert son service de résonance magnétique la nuit, durant les travaux de mise en place d’un nouvel appareil. Cette initiative a connu beaucoup de succès auprès des patients et le taux de participation aux examens a été aussi élevé que le jour. C’est une initiative qui sera certainement répétée ailleurs puisque d’autres établissements ont demandé au Ministère d’en faire autant.

Imagerie médicale: Le Ministère veut optimiser l’utilisation de l’équipement public plutôt que de recourir au privé

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes

Catégorie