Grippe A (H1N1) au Québec: 3064 hospitalisations et 109 décès

La pandémie de grippe A(H1N1) qui a frappé le Québec en 2009 aura affecté 13 566 personnes, entraîné 3 064 hospitalisations, dont 466 aux soins intensifs, et causé 109 décès, a établi l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) dans un portrait épidémiologique détaillé, rendu public en février.Lors du premier épisode, survenu entre le 3 mai et le 1er août, c’est chez les enfants de zéro à cinq mois que l’incidence de la grippe a été la plus élevée. Elle a diminué chez les 6 mois à 4 ans pour remonter chez les 5 à 17 ans. Elle a baissé par la suite avec l’âge. Durant la deuxième vague, soit du 4 octobre au 19 décembre, l’incidence la plus élevée s’est trouvée chez les 6 à 23 mois, diminuant par la suite avec l’âge.En nombre absolu, toutefois, les cas de grippe ont été plus nombreux chez les 18 à 39 ans. L’étude de la progression de la maladie selon l’âge a permis de constater que les jeunes et les adolescents ont été particulièrement touchés au début des deux vagues.Très peu de cas ont été décelés chez les personnes de 65 ans et plus au début des deux vagues pandémiques, ce qui confirme que les aînés jouissaient d’une certaine immunité face au virus A(H1N1), ainsi que le disaient les autorités.Cas d’hospitalisation Pour l’ensemble de la pandémie, les incidences d’hospitalisation ont été les plus élevées chez les nourrissons. Lors de la deuxième vague, elles ont été six à sept fois plus élevées chez les moins de cinq ans que lors de la première vague. Une certaine augmentation des incidences de cas hospitalisés à partir de 40 ans a aussi été observée.Les deux clientèles que l’on a le plus souvent dirigées vers les soins intensifs ont été les nourrissons et les 55-60 ans. À partir de la soixantaine, les incidences ont diminué avec la progression de l’âge.Lors de la première vague, il semblait y avoir un risque accru d’hospitalisations aux soins intensifs et de décès chez les femmes par rapport aux hommes. Deux femmes enceintes sont décédées après un séjour aux soins intensifs. Lors de la deuxième vague, 53 femmes enceintes ont été hospitalisées, mais aucune n’est morte.La majorité des cas hospitalisés ont manifesté de la fièvre et de la toux. Des symptômes de type neurologique ont été le plus souvent observés chez les personnes admises aux soins intensifs et chez celles qui sont décédées.Lorsqu’on compare les deux vagues, les rapports d’incidences pour les cas hospitalisés étaient plus importants en Mauricie, dans le Bas-Saint-Laurent, l’Estrie, l’Outaouais et la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Pour les cas hospitalisés aux soins intensifs, les rapports d’incidences les plus élevées concernaient l’Estrie, la Gaspésie et Lanaudière.MortalitéLa létalité globale a été de 3,5 décès pour 100 hospitalisations. À ce niveau, le taux de mortalité au Québec a été comparable à celui enregistré ailleurs dans le monde. Les décès ont surtout été enregistrés chez des personnes de 40 ans et plus. La proportion de décès par groupe d’âge la plus élevée a été observée chez les 40-54 ans lors de la première vague et chez les 75 ans et plus lors de la deuxième vague.Des antiviraux en traitement ont été administrés chez 68 % des personnes décédées durant le premier épisode et chez 61,7 % d’entre elles durant le deuxième. La durée moyenne de séjour à l’hôpital a été de 15,4 jours pour les cas décédés lors de la première vague et de 12,4 jours lors de la seconde.Lire la suite du dossier «Pandémie 2009»

Grippe A (H1N1) au Québec: 3064 hospitalisations et 109 décès

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