Gratuité de la pilule abortive : l’Ordre des pharmaciens accueille la nouvelle avec enthousiasme

Selon l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ), l'annonce de la distribution gratuite de la pilule abortive constitue «une excellente nouvelle» pour les Québécoises.Le président de l'OPQ, Bertrand Bolduc, se montre très optimiste face à l’annonce du ministre de la Santé quant à la gratuité de la pilule abortive d’ici la fin de l’automne. Le président de l'OPQ, Bertrand Bolduc«Les femmes vont avoir le choix de l’option qui leur convient le mieux. Pour certaines, ce sera le curetage alors que pour d’autres ce sera ce médicament-là. Avoir une option de plus, c’est toujours bon», commente M. Bolduc.Il a d’ailleurs salué l’initiative de M. Barrette. «C’est la meilleure façon d’assurer un accès sans problème pour les femmes qui optent pour cette choix-là. Ça va simplifier plusieurs choses», reconnaît-il.Il ne cache pas que l’annonce officielle s’est fait attendre quelque peu, un retard causé par des complications avec Santé Canada. «Les grosses problématiques sont réglées», promet-il.La sécurité avant toutIl soutient que l’OPQ collabore présentement avec le Collège des médecins du Québec (CMQ) afin de mettre en place un cadre et des lignes directrices pour assurer la sécurité des patientes.«C’est un produit qui causent des effets secondaires qui nécessitent quelques fois la prise d’autres médicaments. Il faut s’assurer que le corridor de services soit bien établi s’il y a des complications», explique le pharmacien.«C’est différent de la procédure chirurgicale, ajoute-t-il. Il faut que les patientes soient bien informées et qu’elles sachent où aller en cas de complications.»Déterminer le rôle de chacunPour Bertrand Bolduc, le succès de cette nouvelle avenue repose sur une collaboration étroite entre les médecins et les pharmaciens. Le rôle de chaque professionnel est d’ailleurs toujours à déterminer.Qui assurera la distribution du médicament? Qui s’occupera du suivi avec les patientes? «La solution n’est pas universelle», confie-t-il. Chaque cas est unique et les lignes directrices devront être flexibles.«Il s’agit de voir ce qui est préférable dans chaque cas. Il ne faut pas résumer ça à dire que tout le monde va passer par le même canal. Pour certaines, ce sera plus approprié d’aller à la pharmacie alors que pour d’autres non», conclut-il.

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