Frais abusifs: des urologues devront verser 5 000 $ au Collège des médecins

Huit urologues d’une clinique de Laval qui ont facturé des frais excessifs à leurs patients devront verser 5 000 $ au Collège des médecins du Québec (CMQ).De juillet 2015 à février 2016, ces médecins spécialistes facturaient des montants de 300 $ pour des médicaments et agents anesthésiants (Xylocaïne et Chrlorexidine), qui valaient une fraction de ce prix, aux patients ayant subi une vasectomie. Des agissements qui vont à l’encontre d’un avis du CMQ concernant l’indépendance professionnelle et les frais réclamés aux patients publié en mars 2015.Selon le Bureau du syndic, «la participation des médecins en cause constitue un acte dérogatoire à l’honneur et à la dignité de la profession qui doit être porté à l’attention du public afin de préserver la transparence qui doit prévaloir en matière d’indépendance professionnelle et de désintéressement.»Néanmoins, le syndic a constaté que ni la compétence professionnelle ni la qualité de l’exercice des médecins concernés n’étaient en cause. De plus, les urologues de la clinique Uro-Laval (Mathieu Bettez, Jean Cossette, Benoît Guertin, Béchir Hage, Marie-Paul Jammal, Steven P. Lapointe et Jean Simard) n’avaient fait l’objet d’aucune plainte disciplinaire auparavant.Outre la sanction financière, l’entente prévoit que ces médecins ont désormais un antécédent disciplinaire en matière de frais facturés aux patients. La diffusion d’un communiqué par le Collège afin d’aviser la population des gestes des médecins est également prévue.Pas de risque de récidiveDans les dernières années, le problème des frais facturés par les médecins a été fortement dénoncée par la population, les médias et le Collège. Ce dernier avait d'ailleurs publié en 2011 un rapport sur les frais facturés aux patients. Il avait du coup demandé au gouvernement de clarifier les règles quant aux services couverts hors établissement. Cette démarche a entraîné en janvier 2017 une loi interdisant les frais accessoires.L’entrée en vigueur de ce règlement rend le risque de récidive quasi inexistant.

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