Fin de mandat au CMQ en octobre: Le Dr Yves Lamontagne veut poursuivre ses activités dans d’autres directions

À quelques semaines de son départ de la présidence du Collège des médecins, le Dr Yves Lamontagne se dit moitié moins anxieux face à son avenir qu’il ne l’était le printemps dernier parce que plusieurs projets se dessinent à l’horizon. Mais comme il n’avait aucun engagement solide, il ne cachait pas une certaine nervosité face à son avenir. Il ne veut surtout pas rester les deux bras croisés à ne rien faire.Le Dr Lamontagne est le premier président de l’histoire du Collège à ne pas se représenter à ce poste. Après12 ans de services à cette fonction, il estimait que le temps était venu de passer à autre chose. Âgé de 69 ans, il n’a cependant pas l’intention de cesser ses activités professionnelles même si un retour à la pratique médicale est exclu. Il dit avoir l’intention de prendre une retraite active. Et retraite active pour lui signifie se tenir occupé.« Félix Leclerc a dit que le travail, c’est la santé. Si tu veux tuer un homme, arrête-le de travailler. Et moi, je n’ai pas envie de mourir à ne rien faire », a-t-il déclaré avec sa verve et sa couleur habituelle.Le 21 octobre prochain, le conseil d’administration du Collège élira son successeur à la présidence de l’organisme. Sitôt l’élection complétée, le Dr Lamontagne quittera la salle et le Collège pour retourner chez lui « où je vais me mettre à brailler », prévoit-il.Des projets sur la tableSa crainte évidente, c’est de se tourner les pouces dans l’anonymat de sa résidence, alors qu’il a été une figure active sur la scène publique depuis son élection à la tête du Collège en 1988. De tous les présidents d’ordre professionnel au Québec, il est le plus connu avec la présidente de l’Ordre des infirmiers et infirmières, Mme Gyslaine Desrosiers. Son rayonnement et sa réputation lui ont valu d’être approché par au moins un parti politique, offre qu’il a immédiatement écartée. Il dit ne pas avoir l’intention de se lancer dans l’arène politique en raison de la charge de travail que cela représente. Il veut demeurer actif, mais pas à ce point.En août dernier, quatre projets étaient dans l’air. Il a d’abord eu des discussions avec un important télédiffuseur, Radio-Canada pour ne pas le nommer, en vue de devenir analyste ou commentateur de l’actualité médicale ou de questions qui touchent la santé. Il n’a pas caché son intérêt pour une telle collaboration. Pareille tribune lui permettrait de continuer à émettre des commentaires et des points de vue sur les événements du secteur de la santé et en médecine et à le faire de manière totalement indépendante.Il a par ailleurs soumis des projets de séries télévisées, quatre au total, à des producteurs. L’un d’eux s’est montré vivement intéressé à ses idées et les aurait soumises à des télédiffuseurs. Il attend des développements à ce sujet.Sur un autre plan, il a déjà accepté quelques contrats comme conférencier lors de congrès et de colloques. C’est une voie qui l’attire également beaucoup.Enfin, il accepterait de faire des mandats de consultation pour le gouvernement.À l’exception de ses deux engagements comme conférencier, rien n’était signé en août dernier, ce qui le rendait nerveux.« Au printemps, j’étais anxieux en voyant venir la fin de mon dernier mandat au Collège. J’ai des projets sur la table, mais comme rien de majeur n’est encore signé, disons que je suis encore moitié anxieux », nous a-t-il déclaré.Le ministre Yves Bolduc aurait justement besoin d’être mieux entouré à la suite du départ de sa principale conseillère…

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