États-Unis: Une réunion de 175 personnes génère plus de 20 000 cas de COVID-19

Un événement superpropagateur serait en partie responsable des effets dévastateurs de la première vague de COVID-19 dans la grande région métropolitaine de Boston, révèle une étude parue dans la revue Science récemment.Boston et l'État du Massachusetts ont été frappés encore plus durement que la région de Montréal au printemps dernier. À la fin juin, près de 5000 décès liés à la COVID-19 ont été recensés dans cette agglomération de la Côte-Est de près de 4 millions d'habitants. Quelque 66 000 cas avaient été aussi identifiés.Selon l'étude à laquelle plus d'une quarantaine de chercheurs de la région ont participé, certains du MIT, de Harvard et du Département de la santé publique du Massachusetts, une conférence internationale de l'industrie biotechnologique dans un hôtel de Boston en février, où 175 chefs d'entreprises de calibre mondial, et d'un peu partout dans le monde, s'étaient réunis s’est littéralement répandue comme un incendie de brousse.Ainsi, ce groupe serait à lui seul responsable d'au moins 20 000 cas de COVID-19 dans les quatre comtés de l'agglomération de Boston dans les quatre mois suivants. Des milliers d'autres à travers les États-Unis et possiblement ailleurs dans le monde seraient aussi en lien avec ce congrès. Les chercheurs estiment que l'épidémie qui a éclaté lors de la conférence a entraîné une cascade de cas au Tennessee, en Caroline du Nord, dans l'Indiana, au New Jersey, à Washington et à l'étranger.Et encore: les chercheurs jugent leur estimation très conservatrice, des dizaines de milliers d'autres cas pourraient être liés à cette super éclosion.À lire aussi: Spoutnik V: deux mois sans alcool pour rendre le vaccin efficace, recommandent les autorités russesC'est en examinant presque tous les cas précoces confirmés de la maladie dans la région et en identifiant des modifications dans la composition génétique des coronavirus que les chercheurs ont pu évaluer l'impact de cet événement.L'étude est une extrapolation basée sur des échantillons isolés sur 772 patients locaux. Mais les chercheurs estiment que leurs calculs sont solides. Quelque 289 des 772 patients, soit plus d'un tiers, ont été infectés par un virus dont on peut retrouver la trace jusqu'à la réunion tenue les 26 et 27 février par la société biotechnologique Biogen, de Cambridge en banlieue de Boston.En examinant les mutations du code génétique qui se produisent naturellement lorsque le virus fait des copies de lui-même, l'enquête a permis d'identifier plus de 80 génomes distincts de virus SRAS-CoV-2 qui ont infecté la région de Boston au cours des cinq premiers mois de l'année.De ces 80, un s'est distingué du lot, avec une signature génétique unique et qui a eu un impact hors du commun. Quelque 37 % des 772 génomes que les chercheurs ont séquencés avaient la même signature génétique. Il s'agissait notamment de séquences de virus isolées chez 28 personnes connues pour avoir participé à la conférence, travaillé à l'hôtel ou avoir eu un contact direct avec ces personnes. Ces 28 personnes ont fourni des échantillons de virus lorsqu'elles ont cherché à se faire soigner peu après la conférence.Pour lire l’étude:La prépublication (non révisée), du 25 aoûtLa version de Science

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