Encadrement, IA, efficacité opérationnelle: des leviers pour repenser la pratique pharmaceutique

«Quels sont les comportements qui suscitent un certain stress chez vos stagiaires? Quels sont les comportements que vous adoptez qui vous donnent l’impression que vous accomplissez votre rôle de façon satisfaisante?»Devant une centaine de pharmaciens, la conseillère en orientation Angélique Desgroseillers lance la réflexion. Un brouhaha remplit la salle pour quelques minutes de discussion animée sur ces questions, avant que la spécialiste n’entame sa conférence sur des notions de psychologie et d’encadrement des stagiaires en pharmacie. «C’est une super journée de formation pour les pharmaciens associés parce que c’est un événement qui va rallier les pharmaciens communautaires avec les pharmaciens du milieu hospitalier, c’est super intéressant d’échanger avec tous nos collègues de tous les milieux, » s’exclame, tout près, Émilie Mégrourèche, clinicienne associée et membre du comité organisateur. Cette année, l’événement mettait l’accent sur les transformations de l’univers de la pharmacie et sur la transition du milieu universitaire vers la pratique. Plusieurs conférenciers ont exploré l’évaluation physique du patient dans le contexte de l’élargissement des tâches des pharmaciens avec le PL67, l’utilisation de l’IA en pharmacie ou l’amélioration de la communication lors de l’encadrement. Maxime Dufour-Lapointe, ancienne athlète olympique ayant troqué ses skis pour la médecine, a discuté de son parcours. Des innovations en recherche et en enseignement à l’Université de Montréal ont été présentées.Des articles portant plus précisément sur certains des thèmes présentés seront publiés dans les prochains jours.En clôture de journée, les pharmaciens propriétaires Alexandre Deslauriers et François Otis ont partagé des pistes concrètes d’optimisation du temps en pharmacie: miser sur le renouvellement de prescriptions en ligne et le renouvellement autorisé, instaurer une file d’attente téléphonique pour désengorger le téléphone, avec des messages automatisés stratégiques, entre autres.«On voit que la pharmacie évolue très rapidement, il y a des sujets de l’actualité, des innovations… et à la fin de la journée, les gens partent avec des données pratiques,» observe Yvonne Khamla, professeure adjointe de clinique à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. «C’est vraiment un lieu de partage des meilleures pratiques et de l’innovation, renchérit Simon de Denus, doyen de la Faculté de la pharamacie. « On est un moteur de changement, mais on ne fait pas ça seuls, nos associés sont un engrenage important dans ce moteur.»La 12e édition du FRAPP a rassemblé 140 participants au pavillon Jean-Coutu de l’Université de Montréal.

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