Éditoriaux

Des milliers de données probantes et 37 rapports plus tard, pourquoi la première ligne est-elle toujours aussi fragile? Parce que ça bloque sur la question de la rémunération des médecins...

J’ai assisté récemment à des formations organisées par le programme Forces-Extra de la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé. Cette organisation, dont la mission est d’accélérer l’amélioration et la transformation des services de santé, est un intervenant de premier plan dans la réflexion qu’on doit faire sur nos systèmes de santé.

Au risque de se faire rabrouer par leurs pairs, des médecins avertissent que la profession va foncer dans le mur si elle n’évolue pas. Alarmés notamment par l’état de la première ligne médicale, ils s’indignent de voir les docteurs déserter les clientèles les plus vulnérables. Et s’inquiètent du décalage croissant entre leur profession et la société québécoise.

En mars dernier, dans un éditorial portant sur la place du patient dans les enjeux des ordres professionnels, j’avais écrit que les pharmaciens allaient être fin prêts lorsque les règlements d’application du projet de loi 41 seraient adoptés par le Collège des médecins du Québec et l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ). Était-ce un élan d’optimisme mal mesuré?

Il existe 53 médicaments potentiellement inappropriés en vieillissement, incluant les somnifères. Inappropriés dans la mesure où les risques dépassent les bénéfices potentiels. [...] Et pourtant, on continue de les prescrire massivement aux personnes âgées.