De meilleurs soins maternels, moins d'hôpitaux pour les offrir

Une enquête menée au Canada a révélé une baisse de 40 % du nombre d’hôpitaux qui offrent des soins maternels depuis 1993.L’Institut canadien de la santé infantile a mené cette enquête électronique et postale en 2006 incluant tous les hôpitaux offrant des soins de maternité au Canada; 324 établissements sur 353 ont répondu à l’enquête (92 %) et les résultats ont été comparés à ceux d’une enquête similaire menée en 1993. L’étude incluait les hôpitaux ayant plus de 10 naissances par an. Le plus important centre avait plus de 1000 naissances, et le plus petit, entre 10 et 100 naissances.Le nombre d’hôpitaux offrant des soins de maternité a décru de 572 à 353, en raison de la fermeture de nombreux établissements, de la fusion ou de l’abolition de ces services, dit Susanne Naoum, étudiante en médecine à l’Université McMaster, à Hamilton, Ontario, qui a présenté ces résultats au congrès NAPCRG. «La réduction de ces services semble être survenue surtout dans les plus petits hôpitaux.»La proportion des hôpitaux offrant du soutien pendant le travail a connu une légère diminution, de 87 % en 1993 à 80 % en 2006, mais les plus petits hôpitaux semblent les plus enclins à encourager le soutien au travail par le biais d’un entraîneur ou d’une doula.L’emploi de lavements et de suppositoires – récemment reconnus non nécessaires pendant le travail – a diminué. «Bonnes nouvelles: en 2006, 88 % des hôpitaux ont une politique interdisant l’usage des lavements et des suppositoires; en 1993, seulement 37 % l’interdisaient», dit Mme Naoum.L’antibioprophylaxie chez les femmes à risque du streptocoque B, maintenant considérée comme un soin standard qui ne l’était pas en 1993, est devenue une politique hospitalière dans 93 % des établissements.Le soulagement de la douleur s’est également amélioré: 78 % des hôpitaux ont une politique pour l’usage d’oxyde nitreux pour soulager la douleur; 67 % en 1993. Québec fait preuve de résistance dans ce domaine, avec seulement 18 % des hôpitaux qui ont une telle politique. Selon Susanne Naoum, c’est probablement attribuable à un décès survenu il y a quelques années attribuable à l’emploi d’oxyde nitreux, ce qui a rendu les hôpitaux particulièrement prudents à l’égard de l’emploi de ce gaz.Même constat avec l’emploi de l’anesthésie épidurale, alors que 99 % des hôpitaux importants ont adopté une politique à son égard, comparativement à 88 % en 1993. Seulement 63 % des plus petits hôpitaux avaient une telle politique en 2006.Retour au compte rendu de congrès du North American Primary Care Research Group

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