COVID-19 : une réinfection peu probable à l’intérieur de trois mois, confirme l’INSPQ

Si un patient obtient un test d’amplification des acides nucléiques (TAAN) positif dans les trois mois après être guéri de la COVID-19, il ne faut pas considérer que cette personne soit réinfectée par le coronavirus, affirme l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)Dans un document publié lundi sur la prise en charge des personnes considérées guéries et présentant à un nouveau test positif pour le SRAS-CoV-2, l’INSPQ recommande plutôt de faire une investigation selon la présentation clinique, pour la grippe par exemple, si le patient est symptomatique.Si le patient est asymptomatique, l’INSPQ recommande de ne faire aucun test supplémentaire.En effet, bien qu’aucune société savante n’a pour l’instant statué sur la durée de l’épisode infectieux de la maladie, les études de suivi des personnes infectées ont démontré que les tests TAAN peuvent être positifs jusqu’à 82 jours après le début des symptômes, explique l’INSPQ.Tel que rapporté par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il n’existe actuellement aucune étude ayant évalué si la présence d’anticorps contre la COVID-19 permet de développer une immunité à une infection subséquente au SARS-CoV-2.Toutefois, un comité consultatif constitué par le ministère de la Santé et des Services sociaux a jugé que l’on pouvait se baser sur les autres infections à coronavirus et croire que la maladie confère une protection immédiate à l’intérieur de trois mois.Test positif après trois moisPour les patients qui obtiennent un résultat positif à un test TAAN après être guéri depuis trois mois où plus, l’INSPQ ne recommande pas de conclure de prime abord qu’il s’agit d’une réinfection.« Chez une personne symptomatique ayant à nouveau un test positif, le diagnostic de COVID est un diagnostic d’exclusion, c’est-à-dire que toute autre cause alternative a été éliminée. », explique l’INSPQ.En effet, on recommande plutôt de faire une évaluation clinique en premier lieu pour vérifier si les symptômes peuvent être expliqués par un diagnostic alternatif.L’INSPQ recommande, entre autres, de faire un test multiplex afin d'éliminer la présence d’un autre virus pathogène respiratoire ainsi que de répéter le test TAAN pour une comparaison du nombre de cycles thermiques.Par la suite, l’INSPQ indique qu’une consultation avec un microbiologiste-infectiologue est souhaitable.Si la réinfection est confirmée, une enquête épidémiologique devra être faite et les consignes d’isolement demeurent les mêmes que lors d’un premier épisode.Le document de l’INSPQ est disponible ici.

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