COVID-19: Une efficacité vaccinale de 71% après la première dose chez les travailleurs de la santé

Les chercheurs ont utilisé la banque de tous les travailleurs de la santé payés par des établissements de santé publics ou privés conventionnés. Parmi, ces 336 799 personnes, près de 54 000 ont été exclus, notamment puisqu’ils ont eu un diagnostic d’infection à la SRAS-CoV-2 avant le 17 janvier 2021. À l’inverse, tous les cas déclarés de COVID-9 entre le 17 janvier et le 22 mai ont été inclus dans l’analyse. À lire aussi: COVID-19: les travailleurs du réseau de la santé hésitent moins à se faire vacciner Celle-ci n’inclut pas les travailleurs hors des établissements publics et privés conventionnés ainsi que tous les médecins et résidents en médecine. Parmi les quelque 283 000 travailleurs analysés dans l’étude, 82 % avaient reçu, en date du 22 mai, au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 (88 % vaccin Pfizer, 10 % vaccin Moderna et 2,5 % vaccin AstraZeneca) et 34,5 % avaient reçu deux doses. Peu nombreux, ceux ayant été vaccinés avec le vaccin d’AstraAZeneca ont été exclus de l’étude. Les travaux de l’INSPQ ont montré que l’efficacité vaccinale (EV) contre l’infection par le coronavirus, quelle que soit sa sévérité était de 71 % 14 jours ou plus après une seule dose de vaccin et de 87 % 7 jours ou plus après deux doses. L’EV grimpe à 73,5 % contre une infection symptomatique après une dose et à 94 % après deux doses. Ces résultats sont semblables à ceux d’une étude menée entre décembre 2020 et février 2021 chez les travailleurs de la santé dépistés au Royaume-Uni. Persistance de l’efficacité vaccinale L’étude montre également que cette efficacité vaccinale reste relativement stable tout au long de la période de 2 à 18 semaines après la première dose et se situe à 68 % de 14 à 18 semaines après la vaccination. « La persistance de l’EV après une seule dose pendant toute la période de 2 à 16 semaines est rassurante quant à la pertinence de la stratégie de retarder la deuxième dose pour protéger une plus grande partie de la population durant la période de pénurie de vaccins », indiquent les chercheurs. Les travailleurs de la santé ont été parmi les premiers sous-groupes de la population active à être vaccinés et constituent un groupe indiqué pour évaluer l’évolution de l’efficacité du vaccin au cours des 16 semaines entre les deux doses prévues par la stratégie d’immunisation, explique l’étude de l’INSPQ. Plus basse contre les variants Par ailleurs, l’efficacité vaccinale contre la COVID-19 est d’environ 15 % plus basse pour les variants préoccupants, dont 90 % sont des variants alpha (B.1.1.7) que pour tous les autres SRAS-CoV-2. Selon l’étude, l’efficacité du vaccin contre les variants B.1.1.7 se situe autour de 60 % et semble persister pour toute la période de 2 à 16 semaines après la première dose. Notons qu’un autre variant qui n’a pas été identifié dans l’étude québécoise préoccupe les autorités canadiennes. Le nombre de cas variant Delta (B. 1.617), d’abord identifié en Inde, a bondi de 66 % la semaine dernière au Canada. Ce variant serait plus transmissible et plus résistant à la première dose de vaccin que les autres variants.

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