COVID-19: Survivre grâce à une greffe de poumons

Pour de plus en plus de patients aux prises avec une forme grave de la COVID-19 aux États-Unis, la greffe de poumons s'avère la dernière option pour survivre à la maladie. Mayra Ramirez, de la région de Chicago, a été la première patiente COVID sauvée grâce à une double transplantation pulmonaire, rapporte le New York Times.Globalement en bonne santé, la femme de 28 ans souffrait néanmoins de neuromyélite optique, une maladie pour laquelle elle prenait un médicament qui la rendait immunosupprimée.Malgré la présence de symptômes, Mayra Ramirez a hésité avant de se rendre à l'hôpital. Après avoir été malade pendant deux semaines, elle s'était décidée à y aller mais avait fait demi-tour, se convainquant qu'elle finirait par guérir. C'est seulement une fois très affaiblie et avec plus de 40°C de fièvre qu'elle s'est résolue à aller au Northwestern Memorial Hospital où elle a été hospitalisée. On lui a dit qu’elle aurait besoin d’être mise sous respirateur; elle y restera branchée pendant six semaines.La maladie n’a pas ménagé la jeune femme. Elle a accumulé les infections bactériennes, qui ont causé des lésions et des trous dans ses poumons. Les lésions ont aussi provoqué des problèmes circulatoires, mettant à rude épreuve son foie et son cœur.Pensant qu’elle ne survivrait pas à la maladie, les médecins ont contacté sa famille pour lui demander si elle voulait lui dire un dernier au revoir.Toutefois, Maya Ramirez a réussi contre toute attente à combattre le virus et a été mise sur la liste d’attente pour recevoir une transplantation pulmonaire. Deux jours plus tard, elle recevait sa greffe.Prendre la bonne décisionQuelques patients sont actuellement en attente de recevoir une greffe de poumons aux États-Unis après avoir contracté la COVID-19.Cette opération est souvent le dernier recours possible pour survivre aux séquelles de la maladie, mais tous les patients ne sont pas de bons candidats à l’opération.La décision n’est pas facile à prendre pour les médecins. En effet, les patients doivent être assez malades pour avoir besoin d’une greffe de poumons, mais ils doivent également être assez forts pour se remettre de l’opération.Selon le chirurgien de Maya Ramirez, le Dr Ankit Bharat, les médecins doivent apprendre à trouver un équilibre. « C’est un changement de paradigme. La greffe de poumon n’a pas été considérée comme une option de traitement pour une maladie infectieuse. Il faut apprendre à être à l’aise avec cette option », a-t-il indiqué au New York Times.D'autant que les lésions pulmonaires importantes chez les patients atteints de la COVID-19 rendent la chirurgie de transplantation particulièrement difficile.La plupart des patients doivent être dirigés vers les principaux centres de transplantation qui sont mieux équipés pour effectuer les opérations à risque et fournir les soins intensifs dont les patients ont besoin, ajoute le chirurgien.De son côté, Mayra Ramirez se considère chanceuse d’avoir reçu cette greffe et souhaite utiliser son expérience pour sensibiliser la population à la gravité de la maladie.Une collecte de fonds a par ailleurs été mise sur pied pour permettre à la jeune femme de payer les frais médicaux. Au moment de la publication de cet article, plus de 33 000 $ avaient déjà été amassés.

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