COVID-19: Pourquoi la Colombie-Britannique compte moins de décès en établissements de soins de longue durée que l'Ontario?

Ottawa — Une analyse comparant les décès dus à la COVID-19 chez les résidents des établissements de soins de longue durée (SLD) en Ontario et en Colombie-Britannique a révélé que la Colombie-Britannique était mieux préparée à la pandémie et réagissait de manière plus coordonnée et décisive. L’article est publié dans le JAMC (Journal de l'Association médicale canadienne)Au 10 septembre 2020, l’Ontario avait signalé 5965 cas chez des résidents de SLD et 1817 décès de résidents dus à la COVID-19, contre seulement 466 cas et 156 décès dans les résidences de la Colombie-Britannique.« Le système de soins de longue durée de la Colombie-Britannique avant la pandémie était mieux préparé pour limiter la transmission du SRAS-CoV-2 et répondre aux éclosions », affirme l’auteur principal Michael Liu, étudiant en médecine et diplômé de l’Université Harvard et de l’Université d’Oxford.En comparant la préparation et la réponse des deux provinces à la pandémie, les auteurs ont constaté que le système de santé de la Colombie-Britannique avait davantage de points forts.Par exemple, avant la pandémie, le financement quotidien combiné moyen par résident de SLD en Colombie-Britannique était de 222 $ comparativement à 203 $ en Ontario. Les résidents des établissements de soins de longue durée étaient moins susceptibles de vivre dans des chambres partagées en Colombie-Britannique (24 %) qu’en Ontario (63 %). Les liens entre les hôpitaux, les SLD et la santé publique étaient plus solides en Colombie-Britannique, et la structure organisationnelle du système de santé était relativement plus stable par rapport à celle de l’Ontario, qui subissait des changements importants avec la fusion d’entités régionales et de plusieurs organismes provinciaux dans Santé Ontario.« En Colombie-Britannique , dans l’ensemble, ils étaient mieux préparés à la pandémie, et les dirigeants élus et les responsables de la santé publique ont réagi plus rapidement et de manière plus décisive avec des mesures visant à limiter la transmission du SRAS-CoV-2 dans les foyers de soins de longue durée », indique le Dr Irfan Dhalla, médecin au St Michael’s Hospital, Unity Health Toronto et l’Université de Toronto.Les auteurs recommandent que les gouvernements:garantissent des communications claires et cohérentes ;réagissent rapidement et de manière proactive ;veillent à ce que les disparités entre les foyers à but lucratif et à but non lucratif n’affectent pas la qualité des soins ;privilégient les chambres individuelles ;veillent à ce que les équipes de prévention et de contrôle des infections puissent soutenir les foyers de SLD pendant les épidémies ;et envisagent des structures organisationnelles pour soutenir l’intégration entre les SLD, la santé publique et les hôpitaux.« Les résidents des résidences de soins de longue durée seront toujours vulnérables aux infections », croit le Dr Dhalla. « Notre analyse met en évidence les politiques et pratiques qui, si elles sont mises en œuvre, pourraient aider à protéger ces personnes âgées vulnérables d’une deuxième vague de COVID-19 ainsi que d’autres maladies infectieuses.COVID-19 in long-term care homes in Ontario and British Columbia a été publié le 30 Septembre 2020.

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