COVID-19: Le CCNI recommande une troisième dose pour les travailleurs de la santé de première ligne

Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) recommande désormais fortement les injections de rappel de vaccin contre la COVID-19 aux personnes de plus de 50 ans et aux travailleurs de la santé de première ligne ayant un contact direct en personne avec les patients. Le groupe consultatif a également renforcé sa recommandation pour plusieurs autres groupes et suggère maintenant fortement des rappels pour les personnes qui ont reçu une série complète de doses du vaccin Oxford-AstraZeneca ou Janssen et les communautés des Premières Nations, inuites et métisses. «Nous avons (…) constaté une augmentation du risque de maladie sévère pour certains groupes de personnes vaccinées, notamment les personnes âgées. L’administration de doses de rappel contribuera à maintenir un niveau élevé de protection contre une maladie sévère et pourra également avoir une incidence sur la propagation dans la communauté», explique la présidente du CCNI, la Dre Shelley Deeks. Le Comité recommande à ce qu'une troisième dose de rappel ARNm soit également proposée aux adultes de 18 à 49 ans. Un intervalle d’au moins six mois Le CCNI recommande que cette dose de rappel soit administrée au moins six mois après l’achèvement de la série vaccinale primaire contre la COVID-19. En effet, le groupe consultatif indique qu’un intervalle accru entre la série primaire et une dose de rappel pourrait améliorer, ou du moins prolonger, la réponse immunitaire de la 3ème dose. «Récemment, les données probantes suggèrent que l’efficacité réelle des vaccins contre l’infection par le SRAS-CoV-2, le virus qui cause la COVID-19, diminue au fil du temps après l’achèvement de la série primaire. Une dose de rappel pourrait aider à rétablir la protection contre l’infection qui peut avoir diminué avec le temps», peut-on lire dans le document publié par le CCNI. Variant Omicron Contrairement à ce qu'avait laissé entendre le gouvernement fédéral, indique la Presse canadienne, l'arrivée du variant Omicron n'a pas précipité le dévoilement de ces recommandations du CCNI. Le comité s'apprêtait déjà à statuer sur les doses de rappel cette semaine, avec l'arrivée du temps froid qui amène les Canadiens à se rassembler à l'intérieur. Le nouveau variant a été révélé à la fin de la semaine dernière et a déclenché des mesures frontalières plus strictes dans le monde, alors que l'Organisation mondiale de la santé prévient que son nombre élevé de mutations pourrait indiquer qu'il est plus transmissible que les souches précédentes. «Il est important de noter que nous ne disposons pas encore de renseignements relatifs à l’incidence du nouveau variant, Omicron, sur l’efficacité réelle du vaccin. Le CCNI continuera à surveiller la situation et à fournir des conseils mis à jour et opportuns, si nécessaire», précise la Dre Deeks. Selon l'Agence de la santé publique, il y aurait 11 cas du variant Omicron au Canada.

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