Comparaison de deux inhalateurs combinés de trithérapie pour la MPOC

La triple thérapie avec un corticostéroïde inhalé, un antagoniste muscarinique de longue durée d'action et un β-agoniste de longue durée d'action est recommandée pour certains patients atteints de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), mais on sait peu de choses sur l'efficacité comparative des inhalateurs combinés de trithérapie disponibles. En outre, l'effet indésirable de la pneumonie a été systématiquement démontré dans les essais cliniques et la recherche observationnelle sur les corticostéroïdes inhalés, mais on ne sait pas si le risque de pneumonie diffère chez les patients atteints de MPOC qui reçoivent un traitement à base de budésonide plutôt qu'un traitement à base de fluticasone.Pour étudier ces questions, une nouvelle étude américaine a comparé l'efficacité et la sécurité du formotérol dihydraté (fumarate de)/budésonide/glycopyrronium (bromure de) (Breztri AerosphereMC), un inhalateur oral à doses fixes biquotidien, et du vilantérol (trifénatate de)/fluticasone (furoate de)/uméclidinium (bromure d’) (Trelegy ElliptaMC), un inhalateur de poudre sèche à prise unique quotidienne, chez des patients atteints de MPOC et traités dans le cadre de la pratique clinique courante.À lire aussi: Vaccins antipneumococciques: mise à jour des recommandations canadiennesL'étude a utilisé des données américaines sur les demandes de remboursement sur une période de 33 mois pour identifier les patients (âge ≥ 40 ans) qui ont commencé un traitement par formotérol dihydraté/budésonide/glycopyrronium ou vilantérol/fluticasone/uméclidinium pour la MPOC. Les principaux critères d'évaluation de cette étude appariée par score de propension 1:1 étaient la première exacerbation modérée ou sévère de la MPOC (efficacité) et la première admission à l'hôpital pour cause de pneumonie (sécurité) pendant le traitement. Les facteurs de confusion potentiels ont été mesurés au cours de la période d'un an précédant l'entrée dans la cohorte et inclus dans les scores de propension.Les résultats ont montré ce qui suit:La cohorte de l'étude comprenait 20 388 paires appariées par score de propension de nouveaux utilisateurs initiant une trithérapie par inhalateur unique avec un inhalateur oral à doses fixes de formotérol dihydraté/budésonide/glycopyrronium deux fois par jour ou un inhalateur oral à doses fixes de vilantérol/fluticasone/uméclidinium une fois par jour.Les patients ayant reçu du formotérol dihydraté/budésonide/glycopyrronium présentaient une incidence de première exacerbation modérée ou sévère de la MPOC supérieure de 9% (rapport de risque [RR] 1,09; intervalle de confiance [IC] à 95% 1,04-1,14; nombre nécessaire pour nuire = 38) par rapport aux patients ayant reçu du vilantérol/fluticasone/uméclidinium.Le risque de première exacerbation modérée de la MPOC était 7% plus élevé chez les patients traités par formotérol dihydraté/budésonide/glycopyrronium (RR 1,07; IC à 95% 1,02-1,12; nombre nécessaire pour nuire = 54).Le risque de première exacerbation sévère de la MPOC était 29% plus élevé chez les patients recevant du formotérol dihydraté/budésonide/glycopyrronium (RR 1,29; 95% CI 1,12-1,48; nombre nécessaire pour nuire = 97).Les deux trithérapies ont entraîné une incidence identique de première admission à l'hôpital pour pneumonie (RR 1,00; 95% CI 0,91-1,10).Les auteurs concluent que l’inhalateur oral à doses fixes de formotérol dihydraté/budésonide/glycopyrronium administré deux fois par jour n'est pas associé à de meilleurs résultats cliniques que l’inhalateur oral à doses fixes de vilantérol/fluticasone/uméclidinium administré une fois par jour. À consulter: Pharmacothérapie de la MPOC stable: mises à jour des lignes directrices canadiennesCompte tenu de l'impact climatique supplémentaire des inhalateurs oraux à dose fixe, qui contiennent des propulseurs à base d'hydrofluoroalcanes contribuant aux émissions de gaz à effet de serre, les auteurs préconisent la prescription de l’inhalateur oral à doses fixes de vilantérol/fluticasone/uméclidinium plutôt que l’inhalateur oral à doses fixes de formotérol dihydraté/budésonide/glycopyrronium chez les patients souffrant de MPOC. Les auteurs reconnaissent toutefois que les inhalateurs de poudre sèche peuvent ne pas convenir à tous les patients atteints de MPOC.

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