Comment le virus A (H1NI) a été introduit au Québec et s’est disséminé dans la population

Au Québec, le premier cas de grippe A (H1N1) a été rapporté le 16 avril 2009, mais ce n’est que dans la semaine du 26 avril que la grippe a commencé à se répandre dans la population. À partir de l’investigation des premiers cas, les spécialistes de la santé publique ont compris comment le virus a été introduit dans la province et s’est propagé dans la communauté.Les premiers cas sont survenus dans les régions de Montréal, Laval et de la Capitale-Nationale. Les enquêtes ont permis de montrer que les personnes infectées étaient des voyageurs venus du Mexique (ou d’un autre foyer pandémique) ou d’autres personnes qui avaient été en contact avec ces voyageurs. Leurs familles ou d’autres personnes en relation étroite avec elles ont été infectées à leur tour. Rapidement, les enfants de ces personnes touchées ont introduit le virus dans les écoles, où il s’est amplifié, avant de se répandre dans la population.Deux vaguesLa première vague s’est produite entre le 3 mai et le 1er août 2009. Le taux d’attaque a été estimé à 3 %. L’incidence de cas confirmés a été de 33,1 cas par 100 000 personnes. La deuxième déferlante a frappé entre le 4 octobre et le 19 décembre de la même année. Le taux a été évalué à entre 16 % et 18 %, alors que l’incidence s’est établie à 139,5 par 100 000 personnes.Le virus par régionSelon les spécialistes, les régions très urbaines de Montréal, Laval et Québec ont été plus fortement touchées par la première vague que les autres. Par contre, elles ont été relativement épargnées par la suite.À l’inverse, les autres régions ont été peu affectées par la première vague, mais plusieurs ont présenté des incidences de cas confirmés très élevées lors de la deuxième vague. Pour l’ensemble de la pandémie, les villes de moins de 10 000 habitants et le monde rural, à l’exclusion des régions du nord, ont affiché les incidences de cas confirmés les plus faibles et les villes de taille moyenne, l’incidence la plus élevée.Durant toute la durée de la pandémie, les régions de Chaudière-Appalaches, des Laurentides et de la Montérégie ont présenté, de façon significative, des incidences plus basses que le reste de la province. Les régions de Montréal et de Laval ont été moins touchées que la plupart des autres régions lors de la seconde vague. Les enfants de 0 à 4 ans de la zone métropolitaine de Montréal ont été moins affectés que ceux de l’ensemble de la province durant cette deuxième crue.Groupes à risqueDurant la pandémie, l’incidence des cas d’hospitalisation chez les femmes enceintes a été six fois plus élevée que chez les femmes en âge de procréer. Les personnes vivant dans une région sociosanitaire à prédominance autochtone, soit le Nunavik et les Terres-Cries-de-la-Baie-James, ont été sérieusement touchées par rapport aux autres régions, surtout lors de la première vague.Lire la suite du dossier «Pandémie 2009»

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