Colloque de l'OPQ: 14 exemples d'ordonnances collectives sont remis aux pharmaciens

Les pharmaciens doivent arrêter d'attendre après les instances les représentant et agir localement pour faire avancer les dossiers qu'ils considèrent importants, notamment afin de convaincre les médecins de leur laisser une plus grande marge de manoeuvre dans leurs activités professionnelles.C'est l'un des messages forts qu'a lancé le pharmacien Jean-François Guévin lors d'un panel sur le rôle du pharmacien qui s'inscrivait dans le cadre d'un colloque organisé par l'Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) le 9 juin.Le colloque était le premier événement du genre organisé par l'OPQ depuis une dizaine d'années. Environ 325 participants étaient présents au Centre Mont-Royal, à Montréal.Lors du panel, qui était animé par la journaliste Marie-Claude Lavallée, Jean-François Guévin était accompagné du médecin André Roussin, qui dirige le laboratoire vasculaire de l'Hôpital Notre-Dame (CHUM), de Carole Dallaire, directrice adjointe aux soins et services du Pavillon Sainte-Marie, et de Paul Brunet, président du Conseil pour la protection des malades.Les trois autres intervenants du panel ont tous réclamé une présence plus grande des pharmaciens dans les soins aux patients. « Comme patient, je ne veux pas savoir quel professionnel a raison, mais ce qui est le mieux pour moi», a notamment fait savoir Paul Brunet.Désirant encourager les pharmaciens à privilégier une pratique professionnelle plus avancée, l'OPQ a d'ailleurs remis aux participants 14 exemples d'ordonnances collectives qui pourraient être implantées dans leurs milieux.Sondages encourageants Lors de son discours d'introduction, la présidente de l'OPQ, Diane Lamarre, a présenté les résultats préliminaires de deux sondages encourageants réalisés auprès de la population et des pharmaciens.Le premier sondage, réalisé auprès de plus de 1100 personnes, montre que la population reconnaît en grande majorité que le pharmacien est le professionnel le mieux placé pour répondre aux questions entourant la pharmacothérapie.Ces personnes ayant répondu au sondage ont également noté que les pharmaciens, étant particulièrement accessibles, les aident souvent à s'orienter pour entrer en contact avec les professionnels les plus appropriés. Ce service de triage permet notamment, selon Diane Lamarre, de réduire la pression exercée sur les urgences de tous les hôpitaux du Québec.La grande majorité des répondants était également d'accord pour que les pharmaciens puissent prolonger ou renouveler des ordonnances, initier une médication selon un plan de soins convenu avec le médecin et ajuster la dose d’un médicament dans certains cas.Du côté du sondage réalisé auprès des pharmaciens, il révèle que 95 % d'entre eux estiment qu'ils pourraient prolonger les ordonnances de manière autonome, 86 % se sentiraient aptes à initier une thérapie médicamenteuse sans ordonnance et 93 % voudraient pouvoir adapter des ordonnances. En revanche, la vaccination n'intéresse que 47% des pharmaciens.Hommage à deux pharmaciens L'OPQ a profité de son colloque et de son assemblée annuelle pour remettre des prix aux pharmaciens Jacques Turgeon et Hélène-M. Blanchette pour leur contribution à l'avancement de la profession de pharmacien.Jacques Turgeon, directeur scientifique du Centre de recherche du CHUM, a reçu le prix Louis-Hébert, soulignant sa carrière exceptionnelle de chercheur, de professeur et de gestionnaire.«Tout en occupant des fonctions de haut niveau, M. Turgeon a toujours continué de se rendre disponible pour communiquer les dernières connaissances aux professionnels de la santé, a expliqué Diane Lamarre. Sa grande générosité auprès des professionnels du terrain mérite d’être soulignée ici.»La pharmacienne communautaire Hélène Blanchette a de son côté reçu le prix du Mérite du Conseil interprofessionnel. En plus d'être la rédactrice en chef de Québec Pharmacie, Hélène Blanchette a siégé de nombreuses années au conseil d'administration de l'OPQ et a dirigé plusieurs comités.

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