Changements fiscaux proposés par le fédéral: «de lourdes répercussions» sur les médecins, dit l’AMC

«Les changements fiscaux proposés par le ministre fédéral des Finances auront de lourdes répercussions sur les médecins, ainsi que sur tous les professionnels autonomes», estime l’Association médicale canadienne (AMC). Voici les cinq points évoqués par l'AMC pour justifier sa position.1. La plupart des médecins exploitent un cabinet.De nombreux médecins canadiens sont de petits entrepreneurs. Ils jouent un rôle essentiel dans la communauté, fournissant des soins de santé aux Canadiens et créant des emplois sur la scène locale. Les médecins contribuent également à l’expansion de l’économie du savoir.2. Les médecins ne sont pas salariés.La plupart des médecins n’ont pas de salaire, ce sont plutôt des honoraires négociés par le gouvernement qui leur sont octroyés. Ils n’ont pas d’assurance maladie, de congés rémunérés, ni de régime de retraite. Il serait donc injuste de traiter les médecins comme des employés salariés, puisqu’ils n’ont pas une réalité identique.3. Les médecins comptaient sur des mesures fiscales légitimes pour exploiter des cabinets viables.Comme les médecins n’ont pas de régime de retraite, les gouvernements les ont encouragés à avoir recours au fractionnement du revenu, aux investissements passifs et aux gains en capital. Ces mesures fiscales légitimes se veulent un moyen essentiel de sécurité et de stabilité financière pour les médecins. Elles jouent un rôle crucial dans l’exploitation d’un cabinet viable et le maintien d’un nombre suffisant de médecins au Canada.4. S’ils sont appliqués, ces changements déstabiliseront la prestation des soins de santé.La disparition de cette stratégie fiscale forcera les médecins à repenser leur pratique étant donné qu’ils ne peuvent pas augmenter leurs honoraires pour compenser les augmentations prévues des coûts. Comme les jeunes médecins sont de plus en plus endettés après leur formation médicale, il deviendra de plus en plus difficile d’attirer de nouveaux étudiants dans les facultés de médecine.5. La situation du Canada se dégradera – arrêtons ce plan avant que tous les Canadiens y perdent.Les changements proposés par le ministre des Finances entraîneront une stagnation, voire une dégradation de l’économie du savoir, puisque les professionnels très qualifiés quitteront le pays. De plus, une grande instabilité en découlera dans le secteur des soins de santé. Certains professionnels de la santé remettront leur pratique en question. De plus, les changements feront grimper les coûts médicaux, mettant plus de pression sur les gouvernements.Pour le moment, l’AMC travaille de pair avec des experts en fiscalité et en droit afin d’analyser minutieusement le document de consultation émis par le ministère des Finances. Par la suite, un mémoire sera présenté au gouvernement. À LIRE AUSSI:Révision des mesures fiscales: la FMSQ et la FMOQ réagissent

Changements fiscaux proposés par le fédéral: «de lourdes répercussions» sur les médecins, dit l’AMC

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