Camzyos approuvé pour le traitement de la cardiomyopathie hypertrophique obstructive

Le géant pharmaceutique Bristol-Myers Squibb annonce que le CamzyosMC vient d’être approuvé pour «le traitement de la cardiomyopathie hypertrophique obstructive (CHMo) symptomatique de classe II ou III chez les patients adultes». Il s’agit du «premier inhibiteur sélectif allostérique de la myosine cardiaque approuvé au Canada qui cible la physiopathologie sous-jacente de la CHMo», indique le communiqué publié par la filiale canadienne du groupe américain. «Jusqu’à maintenant, le traitement standard pour les patients visait à contrôler les symptômes de la CMHo à l’aide de médicaments non conçus pour [la traiter]. Ces patients requièrent souvent des thérapies invasives», observe le cardiologue à l’Institut de Cardiologie de Montréal, le Dr Rafik Tadros, qui est cité dans le communiqué. Présenté sous forme de capsules de mavacamten, «Camzyos offre maintenant une option qui est spécifiquement conçue pour traiter le mécanisme pathophysiologique sous-jacent de la CMH et représente un progrès important pour améliorer la capacité fonctionnelle et la qualité de vie de nombreux patients», ajoute le médecin. Maladie chronique associée à un épaississement des parois du cœur, qui le force à pomper davantage de sang, la cardiomyopathie hypertrophique est l’affection cardiaque la plus fréquente. Elle se caractérise notamment par une épaisseur de paroi cardiaque accrue de 1,5 cm ou plus. Souvent héréditaire, elle concerne environ une personne sur 500, touche autant les hommes que les femmes, peu importe l’origine ethnique, et elle est généralement diagnostiquée en milieu et en fin de vie. La cardiomyopathie hypertrophique est dite «obstructive» quand la chambre de chasse du ventricule gauche (CCVG) est bloquée ou lorsqu’elle réduit le débit sanguin en raison de l’épaisseur ou de la rigidité des parois du cœur. Peuvent s’en suivre une fibrillation auriculaire, des accidents vasculaires cérébraux, une insuffisance cardiaque et, dans de rares cas, une mort subite. L’approbation donnée par Santé Canada s’appuie sur les résultats de l’essai Explorer-HCM de phase III, un essai en groupe parallèle à double insu à répartition aléatoire, contrôlé par placebo, auquel ont participé 251 patients adultes qui présentaient des symptômes de CMHo. Près de 37% de ceux traités au Camzyos ont atteint le critère d’évaluation principal, un composite de la capacité fonctionnelle et des symptômes, comparés à 17% des patients du groupe placebo. Lire aussi: MAP: la Société canadienne de cardiologie publie de nouvelles lignes directrices Les patients traités ont tous connu une amélioration plus importante des critères d’évaluation secondaire à la semaine 30, comparativement au groupe placebo. À ce moment-là, 8,1% des patients traités au mavacamten ont présenté des effets indésirables graves comparativement à 8,6% des patients traités par placebo, tandis que «leur profil d’innocuité global et la tolérabilité étaient semblables». Bon à savoir avant prescription Comme Camzyos réduit la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG), il peut causer une insuffisance cardiaque due à une dysfonction systolique. Des évaluations de la FEVG et du gradient de la chambre de chasse du ventricule gauche par échocardiogramme sont nécessaires avant de prescrire, et de façon régulière pendant le traitement. Chez les patients présentant une FEVG inférieure à 55%, Camzyos n’est pas recommandé et il faut interrompre le traitement si le patient affiche une FEVG inférieure à 50% lors d’une visite ou s’il présente des symptômes d’insuffisance cardiaque ou une détérioration de son état clinique. Combiné avec certains inhibiteurs ou inducteurs du cytochrome P450, Camzyos peut en outre augmenter le risque d’insuffisance cardiaque due à une dysfonction systolique ou mener à une perte de réponse au traitement.

Camzyos approuvé pour le traitement de la cardiomyopathie hypertrophique obstructive

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