Quatre mois après la divulgation du rapport du Collège des médecins qui activait de façon déterminante un débat sociétal historique en proposant une certaine ouverture à l’euthanasie dans le cadre de soins appropriés, une commission parlementaire a entrepris, à Québec, des audiences dans le but d’entendre une trentaine de groupes et des individus invités à se prononcer « sur le droit de mourir dans la dignité ».
On a peur des conflits d’intérêts, fait observer le secrétaire du Collège. «Mais comme médecins, ne sommes-nous pas intrinsèquement en conflit d’intérêts? Le problème n’est pas la présence de ce conflit, mais sa gestion.»
Le formulaire scénarise la séquence des gestes et des questions guidant la discussion autour du niveau de soins à instaurer en fin de vie et éclairant les décisions qui en découlent. Le document est évolutif, à l’image des intentions du patient face à ses fins dernières.
L’hôpital actuel, héritage du siècle dernier, ne répond pas vraiment aux réalités d’une population vieillissante. Il est déphasé face aux besoins croissants liés aux nouvelles réalités démographiques. «C’est toute une philosophie de soins qui est ainsi à revoir»...