«Si la prise en charge redevient la priorité, la solution ne sera pas de discipliner davantage ces GP que nous avons modelés autrement - qui ont en fait toujours suivi la voie qu’on leur montrait (à coups de bâton ou de carotte)- , mais plutôt de changer cette voie.»
Les réformes du Centre hospitalier de Verdun, qui comprennent des mesures d'amélioration des conditions de travail des infirmières, doivent être reproduites dans d'autres établissements de santé, estime le ministre Yves Bolduc.
«On aura beau répéter les beaux principes, nous ne changerons pas la nature humaine, qui est économique pour beaucoup de médecins : un maximum de rendement pour un minimum d’efforts», affirme le Dr P. Clifford Blais, médecin de famille à Lasalle.
Hier encore, il était «malade» ou «patient», «bénéficiaire» ou «client», «participant» au régime public d’assurance maladie. Le voilà promu «partenaire» et «expert».
«Des soins centrés sur le patient». Que signifie véritablement cette expression? Voici un élément de réponse, selon le Dr Arthur T. Porter, directeur général et chef de la direction du Centre universitaire de santé McGill.
L’Université de Montréal vient de créer une chaire de recherche sur le virage «patients partenaires de soins» avec un Bureau de l’expertise patient. L’initiative s’inscrit dans une réflexion internationale menée sur les dérives d’une médecine trop exclusivement centrée sur la maladie. Entrevue avec le Dr Michel Botbol1, membre du Bureau du Réseau international pour une médecine centrée sur la personne.
Recentrer la médecine sur le patient, c’est ne plus se laisser aveugler par les seules données probantes. La profession connaît une réflexion internationale en ce sens, y compris au Québec.