Assurance médicaments 100 % publique : une motion de Québec solidaire rejetée

Une motion présentée le 4 avril à l’Assemblée nationale par le député de Québec solidaire, Amir Khadir, pour instaurer un régime d’assurance médicaments entièrement public a été rejetée par les autres parlementaires.La motion déposée par Amir Khadir stipulait que l'Assemblée nationale devait presser « le ministre de la Santé de revoir le régime d'assurance médicaments actuel pour instaurer une assurance médicaments universelle entièrement publique ».Plus tôt dans la journée, le député de Québec solidaire s'était entouré de représentants de plusieurs organismes qui soutenaient son initiative, dont l’Union des consommateurs et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec.« Il faut assurer un accès plus équitable aux médicaments dont les patients ont besoin et contenir les coûts prohibitifs, toujours en croissance, des médicaments pour notre système public », a déclaré le député de Mercier lors du débat sur sa motion.Le Parti québécois a de son côté indiqué qu’il ne pouvait pas soutenir la création d’un régime d’assurance médicaments entièrement public, mais que certains correctifs devaient être apportés par le gouvernement.« La proposition, tel que libellée, de notre collègue de Mercier, cible un moyen trop large, a expliqué la députée de Taschereau, Agnès Maltais. Nous pouvons améliorer le régime en contrôlant mieux la surmédication et en négociant plus ardemment des ententes avec les pharmaceutiques. »Du côté du gouvernement, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, a insisté sur le fait que le régime d’assurance médicaments du Québec est l’un des plus performants au Canada et qu’il n’a donc pas besoin d’être revu en profondeur.Selon lui, c’est l’équilibre entre le régime public et les régimes privés des compagnies d’assurances qui permet d’offrir, à bon prix, les médicaments dont les Québécois ont besoin.Il a par ailleurs souligné que 23 compagnies d’assurances canadiennes veulent se doter d’un cadre de mutualisation sectorielle afin que la couverture des médicaments spécialisés qui coûtent beaucoup plus cher soit partagée par l’ensemble de ces entreprises.Cette mesure aurait comme objectif de répartir le risque d’un traitement onéreux et ainsi éviter que des assurés perdent leur couverture parce que leur employeur ne peut rembourser la facture.La motion d’Amir Khadir a finalement été rejetée, car il n’y avait pas au Salon bleu le nombre suffisant de députés, soit cinq, pour permettre qu’un vote soit demandé.

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