AMP: «Rien ne change», assure le président de la FMOQ

Le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a tenu à rassurer ses membres sur les activités médicales particulières dont les modalités ont été annoncées par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), mercredi dernier.«Pour le moment, en pratique, absolument rien ne change dans la gestion des AMP», a indiqué Louis Godin dans un message publié sur le site Internet de la Fédération.Selon lui, si chacun apporte sa contribution, il n’y a aucune raison pour que la lettre d’entente 332 soit mise en application.Dans son infolettre publiée le 12 juin, la RAMQ expliquait que le Directeur régional de médecine générale pourrait devoir faire une «demande au comité paritaire chargé de l’applications des dispositions de l’entre sur les AMP pour avoir l’autorisation de désigner des médecins de plus de 15 ans de pratique en lui mentionnant le secteur pour lequel une pénurie grave est invoquée.»M. Godin constate que la communication de la RAMQ a suscité «incompréhension ou appréhension» chez les médecins de famille. «On ne parle pas ici d’un bar ouvert vers une imposition élargie d’activités médicales particulières», affirme-t-il.«Loin d’un scénario catastrophe»Celui-ci précise que pour que les conditions d’application de la lettre d’entente 332 soient mises en œuvre, le comité paritaire, formé par des représentants de la FMOQ et du gouvernement, doit impérativement, dans un premier temps, valider la grave pénurie d’effectifs médicaux dans un secteur. Dans un deuxième temps, le comité doit autoriser «une hypothétique modification aux AMP pour les médecins ayant moins de 15 ans de pratique et toute désignation, tout aussi hypothétique d’ailleurs, de médecins ayant 15 ans et plus de pratique».Aucun médecin ne pourrait être contraint de modifier sa pratique sans l’autorisation du comité paritaire, assure M. Godin. «On est donc très loin d’un scénario catastrophe à l’heure actuelle.»Au cours des dernières années, les découvertures de services ont pu être évitées dans les secteurs prioritaires, note le président. Il donne l’exemple de la région de Québec où les médecins se sont mobilisés dans les dernières semaines.«Si on se fie à l’histoire récente et à notre engagement collectif indéniable, nul doute que nous y arriverons et, qu’en conséquence, les dispositions de la lettre d’entente 332 n’auront jamais à s’appliquer», termine M. Godin.

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