AMM: Les médecins peuvent désormais préparer eux-mêmes les seringues

Dans les prochains jours, les médecins qui le désirent pourront obtenir la médication dans des fioles afin de préparer eux-mêmes les seringues en vue de l’administration du soin, indiquent le Collège des médecins du Québec (CMQ) et l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ). Les cliniciens qui veulent des seringues préremplies pourront continuer d’en faire la demande. Selon le CMQ, plusieurs médecins administrant ce soin lui ont rapporté que l’obligation de fournir la médication dans des seringues préremplies a entraîné des retards qui ont eu des impacts sur leurs patients. Par exemple, cet été, lors de la visite du pape François, la fermeture d’un tronçon de la route 138 reliant Québec à Charlevoix a entraîné des retards dans la livraison des trousses contenant la médication administrée lors de l’AMM. Dans d’autres circonstances, la transmission de la trousse a été retardée en raison de l’étape de préparation des médicaments. «Nous agissons pour que les patients n’écopent plus de cette situation. L’administration du soin demeure sécuritaire et se trouve maintenant facilitée pour les médecins», indique le président du CMQ, Mauril Gaudreault, par voie de communiqué. Le médecin qui préparera lui-même les seringues à partir des fioles engage sa responsabilité, affirme l’ordre professionnel. Le pharmacien demeurera disponible pour lui porter assistance au besoin. Toujours assemblée en pharmacie Que les trousses soient fournies dans des seringues préremplies ou avec des fioles de médicaments, elles seront assemblées en pharmacie. «Les trousses avec fioles de médicaments seront remises dans des sacs séparés pour chacun des médicaments, avec l’étiquette correspondante et selon l’ordre de leur administration, accompagnées de tout le matériel nécessaire et des instructions de conservation et de préservation», explique le Collège. Selon le président de l’OPQ, Bertrand Bolduc, cette nouvelle option offerte aux médecins permet de minimiser les risques d’erreurs et d’avoir un accès plus rapide aux médicaments. Au Québec, environ 300 médecins prodiguent l’aide médicale à mourir de façon régulière. De plus, selon un sondage SOM publié en 2021, 60% des médecins ont déjà été placés dans une situation clinique où l’AMM a été envisagée.

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