Aider les patients à garder leur sang-froid en plein été

Alors que le nombre d'épisodes de chaleur extrême au Canada augmente chaque année en raison du changement climatique, les professionnels de la pharmacie peuvent s’attendre à voir croître l’incidence des malaises liés à la chaleur – comme l’épuisement par la chaleur et les coups de chaleur – dans tout le pays, indique Santé Canada. Les techniciens en pharmacie peuvent venir en aide à ces patients. «Les techniciens agréés peuvent utiliser leur expertise pour aider à reconnaître les patients susceptibles de présenter un risque accru de malaise lié à la chaleur, en particulier pendant les mois chauds de l’été, et partager cette information avec les pharmaciens pour aider à prévenir les complications associées à l’épuisement par la chaleur ou aux coups de chaleur, explique Victor Wong, pharmacien propriétaire de Toronto. Les malaises liés à la chaleur sont largement évitables et peuvent être traités s’ils sont identifiés à temps.» Reconnaître les symptômes Les patients souffrant de malaises liés à la chaleur peuvent se plaindre de faiblesse, de léthargie, de maux de tête, de nausées ou d’étourdissements. «D’autres constatations physiques peuvent inclure des rougeurs sur la peau, une respiration anormalement rapide et une altération de l’état mental, notamment des troubles de l’élocution, de l’irritabilité, un comportement inapproprié ou une mauvaise coordination, précise Victor Wong. Reconnaître les signes et symptômes précoces d’un malaise lié à la chaleur et orienter immédiatement le patient vers un pharmacien est un aspect important des soins et de la sécurité des patients.» Non traité, l’épuisement dû à la chaleur peut s’aggraver et devenir un coup de chaleur, une forme grave de malaise lié à la chaleur, qui doit être traitée à l’hôpital. Les médicaments peuvent accroître le risque Certains médicaments peuvent accroître le risque de malaises liés à la chaleur, car ils peuvent élever la température corporelle centrale en augmentant la production de chaleur, en entravant la dissipation de la chaleur ou en accélérant le rythme métabolique. Les médicaments courants à surveiller sont les diurétiques (p. ex., furosémide, indapamide), les médicaments ayant des propriétés anticholinergiques (p. ex., antihistaminiques, antidépresseurs tricycliques), les amphétamines (p. ex., médicaments contre le TDAH), certains médicaments pour la tension artérielle (p. ex., bêtabloquants, inhibiteurs calciques), les benzodiazépines, les agonistes thyroïdiens, les sympathomimétiques (p. ex., décongestionnants), les salicylés, les antipsychotiques et le topiramate (un antiépileptique). Là encore, les techniciens en pharmacie ont un rôle à jouer. «Les techniciens agréés sont très bien placés, grâce à leur expertise en distribution de médicaments, en compilation de meilleurs schémas thérapeutiques possibles et en soins aux patients, pour identifier les patients qui prennent des médicaments susceptibles d’augmenter leur risque de malaise lié à la chaleur, explique Victor Wong. Les patients qui prennent ces médicaments devraient être signalés aux pharmaciens pour qu’ils leur donnent des conseils thérapeutiques supplémentaires visant à prévenir les malaises liés à la chaleur pendant les mois d’été.» Protéger les médicaments de la chaleur Un autre aspect important des soins aux patients consiste à assurer la distribution des médicaments en toute sécurité et à maintenir la stabilité et l’intégrité des médicaments, en particulier ceux qui sont sensibles à la chaleur. Il s’agit notamment des médicaments réfrigérés (p. ex., insuline, produits biologiques, vaccins), ainsi que des antibiotiques, des médicaments de chimiothérapie, des hormones, de la nitroglycérine, des suspensions/solutions orales, des crèmes/onguents et de certaines capsules. «Les techniciens agréés doivent s’assurer que les patients disposent d’un moyen sûr de transporter ces médicaments jusqu’à leur destination», précise Victor Wong. Les patients doivent, par exemple, utiliser un contenant isotherme ou des blocs réfrigérants, protéger les médicaments de la lumière directe du soleil et éviter de les garder dans un coffre d’auto. Les techniciens en pharmacie peuvent également aider les patients à surveiller les signes indiquant qu’un médicament peut avoir été altéré par la chaleur, comme un changement de couleur, d’odeur, de goût ou de consistance (par exemple, si les capsules fondent ou se collent les unes aux autres, si les comprimés s’effritent plus facilement, ou si les liquides ou les crèmes commencent à se séparer).

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