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Dans son bureau du GMF-U de la Pommeraie, à Cowansville, la Dre Anne-Patricia Prévost reçoit presque chaque jour des patients qui se plaignent de mal dormir. «Probablement une consultation sur dix. La fatigue est le motif principal, et l’insomnie vient généralement avec», observe-t-elle.

Prendre un rendez-vous dans une clinique médicale ou obtenir des informations avant de s’y présenter n’est pas une tâche toujours facile pour les patients. La jeune entreprise montréalaise AlloMia souhaite les aider en rendant les systèmes téléphoniques automatisés encore plus performants grâce à l’intelligence artificielle (IA).

Mû par une intarissable volonté d’aider ses patients, c’est pour eux que le Dr Martin Plaisance, néphrologue au CHU de Sherbrooke depuis 25 ans, a instauré le premier programme d’hémodialyse à domicile en Estrie, choisi d’offrir l’aide médicale à mourir et est même devenu donneur il y a quelques années.

Un nombre croissant de Québécois souffrent de troubles du sommeil. Si la moitié d’entre eux déclarent avoir des problèmes de sommeil, on estime que l’insomnie chronique touche de 15 à 18% de la population, tandis que l’apnée modérée à sévère concernerait 10 à 15% des adultes, surtout après 40 ans. Des chiffres approximatifs, car ces deux troubles du sommeil – les plus prévalents – sont largement sous-diagnostiqués.

Derrière son comptoir à Chicoutimi, Kevin Girard connaît le scénario par cœur. Un patient âgé arrive, renouvellement de somnifère à la main. Il dort bien, ne tombe pas, ne se sent pas étourdi au réveil. Pourquoi changer? «Ils sont convaincus que tout va bien. Mais au bout de 10 ou 15 ans, c’est de la vraie dépendance. Ils ne réalisent pas que ça peut devenir dangereux», constate le pharmacien propriétaire. 

Les réformes du système de santé initiées par le gouvernement Legault se multiplient et suscitent autant d’inquiétudes que d’espoirs chez les professionnels de la santé. Une voix reste peu entendue : celle des patients.

Les sociétés savantes sont unanimes: la TCC de l’insomnie devrait être le traitement de première intention de l’insomnie chronique. Très peu accessible et efficace qu’auprès de 60 à 70% des individus, les médecins n’ont d’autre choix que prescrire des médicaments à leurs patients.

Les patients présentant un problème d’adhésion au traitement sont un cas de figure courant en pharmacie ou en cabinet médical, et impliquent une communication réfléchie, aussi bien entre le professionnel de la santé et son patient qu’au sein de l’équipe de soins.