Conseils sexuels lors d’un examen vaginal: un médecin suspendu en attente de ses sanctions

Un médecin de l'Alberta ayant donné des conseils sexuels non sollicités et cliniquement injustifiés sur la dyspareunie durant l'examen pelvien de deux patientes a été immédiatement suspendu en attendant que le conseil de discipline Collège des médecins et chirurgiens de l'Alberta ne prenne une décision sur les sanctions à lui imposer. Médecin de famille à Calgary, le Dr Phu Vu a été reconnu coupable de violation des limites sexuelles dans un cas et d'abus sexuel dans le second, en raison de l'adoption par la province du projet de loi 21: An Act to Protect Patients - une nouvelle loi qui applique des sanctions uniformes à tous les professionnels de la santé réglementés en cas de constatation d'abus sexuel ou d'inconduite sexuelle. Bien que le Dr Vu ait été reconnu coupable de deux types d'inconduite - l'un des cas était antérieur à la loi actuelle, tandis que l'autre a été jugé en fonction de la nouvelle législation -, ses actes étaient pratiquement identiques, selon la décision publiée par le Collège. Au cours des audiences, les deux patientes ont rapporté que, lors de leur rendez-vous avec le Dr Vu, celui-ci a procédé à un examen pelvien interne après leur avoir demandé s'il pouvait le faire sans la présence d'une personne accompagnante. Les patientes ont déclaré avoir consenti à l'examen, qui était cliniquement indiqué, sans la présence d'un accompagnateur parce qu'elles faisaient confiance au Dr Vu. Lire aussi: Plus de la moitié des médecins coupables d'inconduites sexuelles évitent la sanction minimale Cependant, dans chaque cas, après avoir retiré son spéculum, le Dr Vu a inséré ses doigts dans le vagin des patientes en exerçant une pression à certains endroits pour leur montrer ce qu’elles ressentiraient si un pénis entrait en contact avec ces zones. Consultation standard Il a également donné des conseils sur les positions sexuelles les moins susceptibles de provoquer des douleurs, selon le document de décision. Lors de son témoignage, le Dr Vu a expliqué que les conseils qui lui sont reprochés font partie d’une consultation sur la dyspareunie et qu'il les donnait en tant que «conseils complémentaires» aux patientes ayant un canal vaginal court, un col de l'utérus bas et qui ont des antécédents de dyspareunie ou de prolapsus utérin. Les deux femmes ont cependant affirmé que lors des rendez-vous en question, aucune d'entre elles ne s'était plainte au Dr Vu de dyspareunie ou de douleur pendant les rapports sexuels. La prestation de conseils sur la dyspareunie n'a d'ailleurs pas été documentée dans les dossiers des patientes. Le Dr Vu a reconnu que, bien qu'il ait fait deux mois de résidence en obstétrique et en gynécologie, il n'a pas suivi de formation spécifique ni effectué de recherche pour étayer sa pratique consistant à donner des conseils sur la dyspareunie. Le conseil de discipline du Collège lui a ordonné de cesser d'exercer jusqu'à ce qu’il rende sa décision sur sanctions.

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