Calvitie: les fumeurs ou anciens fumeurs sont plus à risque, selon une étude

Plusieurs études ont déjà démontré que le tabac constituait un facteur de risque dans le développement et l’aggravation de l’alopécie androgénétique (AGA), la forme la plus courante de perte de cheveux qui touche 80% des hommes au cours de leur vie, largement imputable à des facteurs héréditaires. Mais, pour la première fois, des chercheurs de l’École de médecine de l'Université de Toronto ont mené une méta-analyse sur ce lien de cause à effet. «Il est utile de découvrir le lien entre le tabagisme et l'AGA, car d'une part, plus d'un milliard de personnes participent à cette activité récréative et, d'autre part, il s'agit d'un facteur de risque totalement évitable», écrivent les auteurs. Un risque d’AGA presque deux fois plus élevé chez les fumeursPubliées dans le Journal of Cosmetic Dermatology, leurs recherches ont identifié et appairé huit études transversales et cas-témoins concernant l'effet du statut tabagique et de son intensité sur le développement de l'AGA et son aggravation chez les hommes. Ces études ont été publiées entre 2003 et 2021 sur les bases de données PubMed et Scopus. Aucune étude randomisée n’existe à ce jour sur le lien entre tabagisme et alopécie en vertu de la «Déclaration d'Helsinki», selon laquelle les participants à la recherche ne peuvent pas être randomisés pour subir un préjudice, expliquent les auteurs.Quatre méta-analyses ont ensuite été menées, pour analyser:l'impact du statut tabagique sur le développement de l'AGA masculine;l'effet d’une diminution par rapport à une augmentation du tabagisme sur le développement de l'AGA masculine;l'impact du statut tabagique sur la progression de l’AGA;l'effet d'une diminution du tabagisme par rapport à une augmentation du tabagisme sur la progression d'une AGA masculine plus légère à plus sévère.Premier constat: les hommes qui ont déjà fumé sont 1,8 fois plus susceptibles de développer une calvitie que ceux qui n'ont jamais fumé. De plus, deux études montrent que le risque de développer une AGA est deux fois plus élevé chez les gros fumeurs, consommant au moins 10 cigarettes par jour, que chez ceux qui en fument moins de 10 quotidiennement. Enfin, chez les hommes perdant déjà leurs cheveux, le risque de progression de l’AGA est 1,3 fois plus important chez les anciens fumeurs que chez ceux n’ayant jamais fumé.À lire aussi: Alopécie: un nouveau comprimé oral pour traiter la pelade homologué par Santé CanadaCependant, la méta-analyse n’a montré aucune corrélation entre l’intensité du tabagisme et la progression de la maladie, même si «une corrélation positive pourrait exister et être détectée grâce à une analyse statistiquement plus puissante», estiment les auteurs.«Nos patients atteints de calvitie masculine doivent être informés des effets négatifs du tabagisme, étant donné que cette maladie peut avoir un impact psychologique profondément négatif sur ceux qui en souffrent», alertent les chercheurs, qui pointent aussi le faible nombre de traitements non chirurgicaux pour traiter l’AGA masculine, ainsi que leurs effets secondaires potentiellement néfastes.

Calvitie: les fumeurs ou anciens fumeurs sont plus à risque, selon une étude

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